thesis

Élites nobiliaires et mobilité descendante (France, 1800-1914) : étude des demandes de secours

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Lyon 2

Abstract EN:

Studying the change of social class of the first half of the nineteenth century was made possible by the study of a corpus gathering 5000 emanating from various parts of the French Ancien Regime's elite. This corpus was analyzed in several ways. It appears that the former provincial nobililty involved in the army was the most vulnerable, and that it had had more difficulty to recover and to adapt themselves to the new situation after the clash of the French Revolution ; those of the legal profession, who had been raised to the peerage, seem to have used both their cultural and social wealth to find a new social status. Concerning the middle-class, it is the upper middle-class, with its urban, intellectual and talented elite, as well as officers and those who were professionnally closely linked to the Court and to the upper class, who have seen their social status collapse. Moreover, lonely women appear to have been the victims of these social changes. The reasons for the change of social class have turned out to be mostly linked to the political events, especially those of the Revolution, but they are also largely linked to personal trials, wich, when they are tallied, show evidence of real social facts. Caracteristics of the Ancien Regime still survived : the younger and provincial branches of descents are all the more prone to social decline, as well as the western provincial noble families. Paris, the closeness of the Royal Court and of the organs of government, remain to be powerfully, attractive for noblemen looking for support. The sovereign carries on his role as a benevolent protector to a nobility, who are still claiming him back the due of their sacrifices, but who still continue to give evidence of absolute faithfulness.

Abstract FR:

L'étude du déclassement social dans la première moitié du XIXe siècle a été rendue possible par l'étude d’un corpus rassemblant environ 5000 demandes de secours émanant de diverses fractions de l'élite de l'Ancien Régime. Ce corpus a été soumis à plusieurs types d'analyses. Il apparaît que l'ancienne noblesse provinciale engagée dans la carrière des armes s'est révélée la plus vulnérable, a eu plus de difficulté à se relever et à s'adapter après le choc révolutionnaire ; les anoblis, en particulier le milieu de la robe, semblent avoir réutilisé leur capital culturel et social pour se repositionner. En ce qui concerne la bourgeoisie, c'est son élite urbaine, intellectuelle et à talent, ainsi que les officiers et ceux liés étroitement par leur fonction à la Cour ou à la noblesse, qui ont vu leur situation sociale s'effondrer. Enfin, ce sont les femmes isolées qui apparaissent comme les victimes des revirements sociaux. Les raisons du déclassement s'avèrerent en majorité liées à la conjoncture politique, notamment révolutionnaire, mais elles sont dues aussi en large partie à des épreuves personnelles, qui, en se recoupant, témoignent des véritables faits sociaux. Des traits de l'Ancien Régime se perpétuent : les branches cadettes et provinciales des lignages sont davantage sujettes au déclin social, ainsi que les noblesses provinciales de l'Ouest. Paris, la proximité de la Cour royale et des organes du gouvernement, restent de puissants attraits pour les nobles en quête de soutien. Le souverain perpétue son rôle de bienveillant protecteur envers une noblesse qui lui réclame le dû de ses sacrifices, mais qui continue de lui témoigner une inconditionnelle fidélité.