thesis

La femme aristocrate byzantine au miroir de la moniale (XIIè - XVè siècle)

Defense date:

March 16, 2013

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This research analyses the situation of female aristocrats in the Byzantine Empire of the 12th/15th centuries from a particular perspective : that of wealthy women who chose to enter the monastery. Their decision to do so was not as unusual as it might appear, since monastic life was open to all, regardless of age or social origin. The study of these nuns’ life conditions shows that the inferior status of women in the secular Byzantine world also extended into monastic life. Furthermore, the analysis of the aristocrats’ motives for choosing such a life reveals the interests that might have led them to make this choice in the first place. Besides spiritual aspirations, economical or even political motivations played their part. Denied the right to manage their own wealth while their spouses remained alive and deprived of their voice in the outside world, at least in theory, it was in the monastery that they could find ways to express themselves and act. It was as if seclusion gave rise to a form of freedom.

Abstract FR:

Cette étude vise à analyser la situation des femmes aristocrates dans l’Empire des XIIe/XVe siècles, sous un angle particulier : il s’agit de celles qui sont entrées au monastère, dont le cas est moins exceptionnel qu’il n’y paraît, dans la mesure où la carrière monastique est ouverte à toutes, sans distinction d’âge ou d’origine sociale. Toutefois si l’analyse de la condition des moniales confirme jusque dans l’univers monastique l’infériorité des femmes affirmée dans le siècle, l’examen des motifs de l’entrée des aristocrates au monastère révèle les intérêts que celles-ci peuvent y rechercher : en marge de leurs intentions spirituelles, ce sont des raisons économiques, voire politiques, qui se manifestent. Éloignées de la gestion de leur fortune du vivant de leur époux, et réduites au silence dans le siècle, au moins en théorie, c’est dans le monastère qu’elles trouvent paradoxalement les moyens de s’exprimer et d’agir, comme si de l’enfermement naissait la liberté…