Milan capitale napoléonienne (1800-1814)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The subject of this thesis is the brief encounter between a 2000 year old city and a revolutionary movement personified by a young conqueror. There are 15 chapters and 4 annexes, the last of which gives a detailed description of Milan, district by district and street by street around 1800. Despite a number of enlightened reforms during the second half of the 18th century, Milan was not ready in 1796 for economic and social revolution. Napoleon Bonaparte made it the political capital of a state of more than 6 million inhabitants and it was to have a profound influence on public opinion, on administrative institutions and on town and country planning. But while the former land-owning aristocracy and the working classes managed to survive, the middle classes did not really grasp the opportunities offered by the new legislation. Napoleon's rule could have been accepted for a longer period had he not carried his anti-Catholic policy too far and had not his ambition led to conscription, increased taxes and the imposition of a continental blockade. After the interlude of the restoration, another capital was chosen for the new independent and united kingdom of Italy, and Milan had to wait for the full development of the industrial revolution before at last becoming the national economic centre we know today.
Abstract FR:
Les quinze chapitres de cette thèse ont pour objet d'étudier la rencontre momentanée d'une cité modelée par vingt siècles d'histoire et d'un mouvement révolutionnaire incarné par un jeune conquérant. Milan est minutieusement décrite quartier par quartier, rue par rue dans l'une des quatre annexes. Quoique touchée depuis le milieu du XVIIIe siècle par le courant de reformes né de la philosophie des Lumières, la ville était encore en 1796 dans une situation économique et sociale peu favorable aux bouleversements en profondeur. Napoléon Bonaparte en a fait la capitale politique d'un état de plus de six millions d'habitants appelé à laisser des traces profondes dans les esprits, les institutions, l'urbanisme, l'aménagement du territoire. Mais, tandis que l'ancienne aristocratie de fortune agricole et la classe laborieuse survivaient, la classe intermédiaire profitait assez peu des possibilités offertes par la nouvelle législation. Ce régime aurait pu être accepté de façon plus durable si Napoléon n'avait poussé trop loin sa politique anticléricale et ne s'était laissé entrainer par ses ambitions à introduire la conscription, à augmenter les impôts, à imposer un blocus continental. Apres l'intermède de la Restauration, l'Italie indépendante et unitaire se donnera une autre capitale, mais il faudra attendre le plein effet de la révolution industrielle pour que Milan devienne enfin la métropole économique nationale que l'on sait.