thesis

La Esselentissima Casa Donada deve dare..." Les pratiques vestimentaires féminines à Venise au XVIIIe siècle, au travers des textes, de l'iconographie et des collections conservées : l'exemple des Donà di Riva di Biaisio

Defense date:

July 4, 2019

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Abstract EN:

The costume is a vector of identity, and the representation that they sought to give of themselves surely dictated the choices that Venetian made. But the costume also directs the image the foreigner could have of the inhabitants of Venice. It appears as a means of expression, through which a society shows what represents it, what the society would like to be, its tastes, its relationship to power, etc. The present research aims to describe the context in which clothes were created, chosen and worn, and the cultural and social identity they conveyed. This work questions the image of the city-state as was Venice in the 18th century, through the clothing and accessories chosen and worn by the Venetian women, to determine whether they correspond to the expression or affirmation of a strong identity, in the political, social and economic context of the Serenissima. To do this, we study both the fashion professions and fashion consumer habits in order to understand how clothes can express the expression of social and cultural needs, but also represent an "economic" response to these needs. We choose to focus our work on the female costume firstly because of the diversity of sources, and secondly because of the leading role played by women in the field of fashion. Focusing on the Donà di Riva di Biasio family, we worked confronting a wide range of available sources, that is, archival sources, printed sources, iconography and collectors' items held in museums. By relying on a double scale of values, on the one hand material culture (conditions of production, circulation of objects, etc.), and on the other hand the imaginary and the intellectual culture (evolution of mentalities, image of ourselves, etc.), we sought to evaluate the way in which, in Venice of the eighteenth century, the garment could be a real place of feminine strategies, able to inform us about the social life of the women of this period and his evolution.

Abstract FR:

Le costume est un vecteur d’identité, et les choix que firent les Vénitiennes ont sûrement été dictés par la représentation qu’elles cherchaient à donner d’elles-mêmes. Mais le costume oriente également l’image que l’étranger pouvait se faire des habitants de Venise. Il apparaît comme un moyen d’expression, au travers duquel une société montre ce qui la représente, voire ce qu’elle aimerait être, ses goûts, son rapport au pouvoir, etc. La présente recherche vise à décrire le contexte dans lequel des vêtements ont été créés, choisis et portés, et l’identité culturelle et sociale qu’ils ont pu véhiculer. Ce travail interroge l’image de la Cité-Etat qu’est Venise au XVIIIe s. à travers l’habillement et les accessoires vestimentaires choisis et portés par les Vénitiennes, afin de déterminer s’ils correspondent à l’expression ou à l’affirmation d’une identité forte, dans le contexte politique, social et économique de la Sérénissime. Nous étudions pour cela à la fois les métiers de la mode et les usages des consommatrices autour de la mode afin de comprendre comment les vêtements peuvent matérialiser l’expression de besoins sociaux et culturels, mais également représenter une réponse "économique" face à ces besoins. Nous choisissons de centrer notre travail sur le costume féminin d’une part en raison de la diversité des sources, de leur richesse, et d’autre part en raison du rôle moteur joué par les femmes dans le domaine de la mode. Nous nous attachons à confronter une ample palette de sources disponibles, c'est-à-dire les sources d’archives, les sources imprimées, l'iconographie et les pièces de collection conservées dans les musées. En choisissant d’étudier plus particulièrement la famille Donà di Riva di Biaisio au travers de leurs dépenses vestimentaires, et en nous appuyant sur une double échelle de valeurs, avec d’une part la culture matérielle (conditions de production, de circulation des objets, etc.), et d’autre part l’imaginaire et la culture intellectuelle (évolution des mentalités, image de soi, etc.), nous avons cherché à évaluer la manière dont, dans la Venise du XVIIIe s., le vêtement a pu être un véritable lieu de stratégies féminines, apte à nous renseigner sur la vie sociale des femmes de cette période et son évolution.