thesis

Puissance et déclin d'un courant d'Eglise : recherche sur les expressions du gallicanisme en France, de 1801 à 1870

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Bordeaux 3

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Abstract FR:

Le gallicanisme n'est pas un fait mineur de l'église de France au XIXe siècle. Le gallicanisme épiscopal a survécu à la révolution et est devenu plus modéré. À partir de 1801, ses assises dans le pays reposent sur le cadre concordataire, l'enseignement supérieur ecclésiastique, l'ascendant du milieu parisien (par les prêtres et les catholiques libéraux), et une grande partie de l'épiscopat. Il est tantôt complice, tantôt antagoniste du gallicanisme parlementaire. Celui-ci est favorise par les régimes politiques. Les ministres des cultes surveillent les actes épiscopaux et les directives émanant du Saint-Siège. Les catholiques leur reprochent d'asservir l'église. Gallicans ecclésiastiques et gallicans parlementaires s'allient pour contenir les progrès de l'ultramontanisme. Les doctrines ultramontaines se développent spectaculairement depuis 1830 et font reculer l'emprise gallicane sur le clergé. Les adversaires du gallicanisme se composent de laïcs et d'ecclésiastiques, de journalistes et d'évêques ; et depuis peu, s'y ajoutent les papes eux-mêmes. Le Saint-Siège a choisi de renforcer le pouvoir centralise contre le déclin du prestige de la religion, et d'annihiler les particularismes locaux. Ses pressions sur l'épiscopat ramènent le gallicanisme a une idée subversive. Les dissensions des gallicans ruinent leurs tentatives de résistance. Au concile de Vatican en 1870, le dogme de l'infaillibilité pontificale est promulgué : le gallicanisme disparait officiellement de l'église de France. En citant de nombreux extraits des œuvres et de la correspondance des témoins de l'époque, on reconstitue les états d'esprit, mettant en lumière l'histoire des mentalités et l'évolution de la doctrine gallicane.