thesis

Esclaves et citoyens : les Noirs à la Guadeloupe au XIXe siècle dans les processus de résistance et d'intégration : 1802-1910

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This research analyses the behavior of Guadeloupe ‘black population in two situations: bondage and freedom, and in two perceptive approaches: resistance and integration. Resistance expresses itself against bondage and all forms of prohibition. It is used by the slave in order to subsist biologically, and in order to gain freedom as a state or as a right. Resistance overtakes the slave's way of living itself and takes part in the working out of his culture. Integration is spread out in two levels. Integration of the individual - notably of the african slave - in the local cultural substratum, while bringing his contribution, is set by the "creolization", and leads to the creole culture. Integration as an expression of the civil rights granted by french citizenship, is assumed before the abolition of slavery by the free coloured elite in its "assimilationist" claimings. After that, this assimilationnist movement is strengthened, when the black elite benefits from the universal franchise and from school. The economic crisis in the end of the nineteenth century work as a catalyst bringing about a rapprochement between both the cultural and the assimilationist movement. The black mass, while starting to assume, thanks to the black elite, the originality of her culture, also claims the assimilation and the enforcement of the french social laws.

Abstract FR:

Cette étude analyse le comportement de la population noire de la Guadeloupe dans deux situations: l'esclavage et la liberté, et sous deux angles de perception: la résistance et l'intégration. La résistance s'exprime contre l'esclavage et toutes les formes d'interdit. Elle est mise en œuvre par l'esclave pour subsister biologiquement et psychologiquement, et pour acquérir la liberté de fait ou de droit. La résistance rejoint le mode de vie même de l'esclave et contribue à l'élaboration de sa culture. L'intégration se développe à deux niveaux. L'intégration de l'individu - notamment de l'esclave africain - dans le substrat culturel local, tout en y apportant sa contribution, se fait par la "créolisation" et aboutit à la culture créole. L'intégration comme expression des droits civiques que confère la citoyenneté française est prise en charge avant l'abolition de l'esclavage par l’Elite de couleur libre dans ses revendications "assimilationnistes". Ce mouvement assimilationniste se renforce après, quand l’Elite noire profite du suffrage universel et de l'école. Les crises économiques de la fin du dix-neuvième siècle agissent comme catalyseurs en opérant un rapprochement entre les deux mouvements, culturel et assimilationniste. La masse noire, tout en commençant à assumer, grâce à l’élite noire, l'originalité de sa culture, revendique aussi l'assimilation et l'application des lois sociales françaises.