thesis

Les énergies nouvelles en Afrique de l'Ouest : des recherches scientifiques aux défis industriels (1960-1987)

Defense date:

Dec. 17, 2020

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Institution:

Sorbonne université

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Independence in 1960 placed the United Nations at the center of the debate on development while worldwide a scientific and technical revolution was taking place. Innovation, which was supposed to reduce the technological gap between countries, integrated development issues. At the same time, the UN embraced issues of natural resources exploitation while West Africa was characterized by a dependence on oil and foreign investment. This alchemy led to the emergence of the first solar institutes in Senegal, Mali and Niger, among others. This orientation was confirmed at the Stockholm conference where the idea of an eventual - inappropriate - nuclear development in West Africa was dropped. The States then started creating a regional solar center, alongside private Western companies that carried out the projects and sold their equipement in the region. A new dependency emerged, inciting the West African countries to build an utopian New International Economic Order which happened to be a failure. This led African countries into determining an endogenous, self-centered development based on industrialization. Thus, several States worked on this industrialization of their solar and wind energy sectors, before being caught up by economic difficulties linked to the second oil shock and the global debt crisis. The States then carried their industrial ambitions on a regional scale without them ever seeing the light of day. Setback which, after thirty years of development of new energies, now appears like as many missed opportunities.

Abstract FR:

Les indépendances de 1960 placent les Nations Unies au centre des débats sur le développement alors que déferle une révolution scientifique et technique à l’échelle mondiale. L’innovation, censée réduire l’écart technologique entre les pays, intègre les problématiques de développement. Dans le même temps, l’ONU s'intéresse à la question de l’exploitation des ressources naturelles alors que l’Afrique de l’Ouest se caractérise par une dépendance au pétrole et aux investissements extérieurs. Cette alchimie fait émerger les premiers instituts solaires au Sénégal, au Mali, au Niger, entre autres. Une orientation confortée à la conférence de Stockholm où toute idée d’un éventuel développement nucléaire -inapproprié- en Afrique de l’Ouest est délaissée. Les Etats s'attachent alors à créer un centre solaire régional, aux côtés de sociétés privées occidentales qui, elles, réalisent des projets et vendent leurs appareils dans la région. Une nouvelle dépendance s'instaure, poussant les pays ouest-africains à miser sur un utopique Nouvel ordre économique international qui se révèlera être un échec. Ceci, à son tour, conduit les pays africains à penser un développement endogène, autocentré, basé sur l’industrialisation. Plusieurs Etats travaillent à cette industrialisation dans le cadre de leurs filières solaires et éoliennes, avant de se faire rattraper par des difficultés économiques liées au second choc pétrolier et à la crise mondiale de la dette. Les Etats portent alors leurs ambitions industrielles à l’échelle régionale sans qu’elles ne voient jamais le jour. Des revers qui, après trente années de développement des énergies nouvelles, sonnent aujourd’hui comme autant d’opportunités manquées.