thesis

Paul Déroulède (1846-1914)

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

Paul Déroulède (1846-1914) was born in Paris in a wealthy family. His father was a prominent solicitor, his mother was the sister of the playwright Emile Augier. After a happy childhood, Déroulède studied law, dreamed of writing, claimed to be republican and had a passionate affair with an actress; then he fought bravely in the 1870 franco-prussian war. After the defeat, his life thenceforth was dedicated to revenge. The huge success of the chants du soldat (1872) endowed him with near official authority. Worried about mounting resignation, he first put his hopes on Gambetta, and then founded the Ligue des patriotes (1882). This organization recruited over 80. 000 members, but never achieved a satisfactory structure. A sequence of internal conflicts between the majority and Déroulède, who was increasingly critical of the regime, left the boulangist minority in control of the league. In spite of this, Déroulède was not able to achieve within boulangism the leading role he wished for and to prevent the final disappearance of boulangism, which did however bring him the parliamentary seat for Angouleme. He resigned in 1893 in the aftermath of the Arton affair and went back to literature. The Dreyfus affair brought him back to politics. Although he was hostile to antisemitism and occasionally had his doubt Dreyfus guilt, he brought the Ligue des patriotes back to life and attempted a coup d’état which was a sorry failure. He was acquitted, then re-arrested and finally sentenced by the haute court to ten years in exile. He settled in San Sebastian and from there he was a witness to the nationalist defeat. He was amnestied in 1905, returned in France in a quieter frame of mind and involved himself exclusively in patriotic propaganda.

Abstract FR:

Paul Déroulède (1846-1914) nait à Paris dans une famille aisée d'origine charentaise; son père est un gros avoué parisien, sa mère est la sœur du dramaturge Émile Augier. Après une enfance heureuse, Déroulède fait son droit, rêve de littérature, se dit républicain et entretient une liaison passionnée avec une actrice, puis se bat courageusement en 1870. La défaite transforme sa vie, désormais vouée à la revanche, et l'immense succès des Chants du soldat (1872) lui confère une autorité presque officielle dont il saura user. Inquiet de la résignation montante, il espère d'abord en Gambetta puis fonde la Ligue des patriotes (1882) qui, profitant de la bienveillance du pouvoir, recrute plus de 80. 000 membres mais ne parvient pas à s'organiser solidement. Une succession de conflits internes entre la majorité légaliste et Déroulède de plus en plus critique à l'égard du régime se termine par une scission (avril 1888) qui laisse à la petite minorité boulangiste le contrôle de la ligue. Toutefois, Déroulède ne réussit pas à prendre au sein du boulangisme la prépondérance qu'il réclamait et assiste impuissant à la dissolution de sa ligue (février 1889) puis à la déroute boulangiste qui lui rapporte cependant un siège de député d'Angoulême. Parlementaire assagi, il démissionne en 1893 à la suite de l'affaire Arton et retourne à la littérature. L'affaire Dreyfus le fait revenir à la politique. Quoiqu’hostile à l'antisémitisme et parfois sceptique sur la culpabilité du capitaine, il ressuscite la Ligue des patriotes et tente un coup d'état (23 février 1899) piteusement conclu. Acquitté puis encore arrêté (12 août 1899) et condamné en haute cour à dix ans d'exil, il s'installe à Saint-Sébastien d'où il assiste à la défaite nationaliste. Amnistie fin 1905, il rentre fort calme et ne s'occupe plus que de propagande patriotique.