Immigration impériale racisée postcoloniale : histoire, évolution du cadre législatif et mémoires collectives de l'Empire britannique en Grande-Bretagne (1948 – 2016)
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
After studying British decolonization and its chronological demarcation by studying the fall of the empire, we chose to focus on the immigration public policies established by Britain since 1948 in order to study the relationship that the country has established with the ethnicocultural communities coming from the empire while it was declining. Through diplomatic, journalistic and academic sources, we have been able to better define the double dichotomy between imperial nostalgia, represented by a very abundant imperial memory and growing xenophobia, and multiculturalism, an ideology promoting the creation of a society rich in its differences. We then questioned how Great Britain remembers its colonial empire through a study of existing places of colonial and imperial memory, lieux de mémoire, whether physical or symbolic. Shedding light on these subjects makes it possible to question the British ethnocultural relations between white and racialised communities resulting from post colonial imperial immigration, showing a xenophobia that has been present since the 1960s a more inclusive collective memory of the Empire could help to stem.
Abstract FR:
La présente thèse interroge l'influence de l’immigration impériale postcoloniale sur les mémoires de l’Empire britannique en Grande-Bretagne entre 1948 et 2016. Après avoir étudié la décolonisation britannique et son bornage chronologique en étudiant la chute de l’empire, nous avons choisi de nous concentrer sur les politiques publiques migratoires établies par la Grande-Bretagne depuis 1948 afin d’étudier la relation que le pays a établi avec les communautés ethnico-culturelles venant de l’empire alors que celui-ci déclinait. A travers les sources diplomatiques, journalistiques et académiques, il nous a été permis de mieux définir la double dichotomie entre la nostalgie impériale, représentée par une mémoire impériale très abondante et une xénophobie grandissante, et le multiculturalisme, idéologie promouvant la création une société riche de ses différences. Nous nous sommes interrogés alors sur la façon dont la Grande-Bretagne se souvient de son empire colonial à travers une étude des lieux de mémoire coloniale existants, qu’ils soient physiques ou symboliques. La mise en lumière de ces sujets permet d’interroger les rapports ethnoculturels britanniques entre les communautés blanches et les communautés issues de l’immigration impériale postcoloniale, montrant une xénophobie présente depuis les années 1960 que la mémoire collective pourrait participer à endiguer.