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Les corps saints inhumés dans les sanctuaires du diocèse de Langres : conservation, exposition, vénération (VIe - XVIe siècle)

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Dijon

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Abstract FR:

L’Église considère les corps saints comme les reliques les plus précieuses après les vestiges de la Passion du Christ. L’objectif de ce doctorat a consisté d’une part, à examiner la dynamique de la vénération qui les entouraient à l’époque médiévale et de l’autre, à mieux comprendre pourquoi ils ont été ôtés de leurs tombeaux, placés dans des châsses puis répartis dans différents reliquaires. Envisagée d’emblée sur le très long terme, l’étude a porté sur le diocèse de Langres, un des plus vastes du royaume de France au Moyen Âge. Ce territoire est caractérisé par l’ancienneté des figures vénérées, presque toutes rattachées à sa christianisation à l’exception notable des saints cisterciens Bernard de Clairvaux et Robert de Molesmes. L’apparition de la sainteté cistercienne dans la seconde moitié du XIIe siècle correspond à une diversification de l’attitude des communautés devant le pèlerinage. Elles affichent tantôt une hostilité ou un désintérêt à son égard, tantôt (plus rarement) une volonté de le promouvoir ; les recueils de Miracles jusqu’alors très nombreux se font rares, alors que l’utilisation liturgique voire juridique des reliques se développe. À la même époque, le processus d’élévation des corps saints dans le chœur s’accentue sans toutefois atténuer l’importance de la sépulture vénérée, qui demeure durablement un fondement essentiel du locus ecclésial. La fin du XIIIe siècle inaugure un nouvel âge d’or des pèlerinages aux saints locaux et en particulier diocésains, dont les reliques sont placées en position éminente dans de nouveaux réceptacles. Les pèlerinages mariaux, bien attestés dès le second tiers du XIVe siècle, ne les ont pas supplantés.