Ismâʿîl Rüsûḫî Anḳaravî Dede : pratiques et doctrine de la confrérie Mevlevîyye dans l'Empire Ottoman au XVIIe siècle
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Ismâʿîl Rüsûḫî Anḳaravî is one of the members who most represents the Mevlevîyye order of whirling derviches in the 17th century. This period is marked by some difficult polemic on sufi and religious practices. The intransigent religious party of preachers, the Kâżizâdelis, reaches its goal when in 1966,it succeeds in obtaining the prohibition of the sufi dance, the semâʿ. Ismâʿîl Rüsûḫî Anḳaravî, through his deep and prolific teaching, counteracts the attacks by demonstrating fidelity to the prohetic (sunna) and sufi tradition. His major work on his order, the Minhâc'ul-Fuḳarâ, is a method of formation of the Mevlevî dervish. This handbook gives to the Mevlevî an initiation into the religious and mystical universe and, indirectly, to a sufi anthropology. Protecting the existence of the semâʿ was a way to save the model of the homo suficus vis-à-vis the religious and political tentation to consider it as one of the causes of the ottoman crisis.
Abstract FR:
Ismâʿîl Rüsûḫî Anḳaravî (m. 1631) est l’un des représentants les plus marquants de la confrérie des derviches tourneurs,la Mevlevîyye au XVIIème siècles. Cette période est traversée par des controverses acharnées contre les pratiques soufies et populaires. Le partie des prédicateurs intransigeants, Kâżizâdelis,atteint son but, lorsqu’en 1966, ils parviennent a faire déclarer l’interdiction de la pratique de la danse soufie, le semâʿ. Ismâʿîl Rüsûḫî Anḳaravî, a travers un enseignement fécond, riposte aux attaques dans la fidélité de la tradition prophétique (sunna) et soufie. Son œuvre principale concernant la confrérie, le Minhâc'ul-Fuḳarâ, est une méthode pour la formation du derviche Mevlevî. Ce manuel offre au y une initiation a l’univers religieux et mystique du derviche et, indirectement,une anthropologie soufie. Protéger l’existence du semâʿ était une façon de sauvegarder le modèle de l’homo suficus, face a la tentation religieuse et politique de le considérer comme une des causes de la crise de l’empire ottoman.