"La manière la plus efficace de maintenir la tranquilité" ? : l’intervention de la gendarmerie impériale en Espagne (1809-1814)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
To struggle against the devastation operated by the Spanish guerrilla, Napoleon decides in 1809 to create 20 squadrons of Imperial Gendarmerie under the command of general Buquet. Considered as an extension of the French force of Gendarmes beyond the Pyrenees, demonstration of the annexationist policy of the Emperor, the Gendarmerie of Spain settles down in the north of the Peninsula from march 1810 onwards to carry out the missions stipulated in the regulation texts of the Arms, but in the particular context of the guerrilla warfare. At the same time an agent of the provostal court and an auxiliary of the civilian and military justice, the Gendarmes fight for three years against the Spanish rebellion. After quite successful first steps during which times the Gendarmerie apprehends a lot of rebel chiefs, the army outcomes deteriorate as early as early as 1812. The Gendarmes, following the backward movement of the Imperial troops in Spain, are ordered back to France at the end of June 1813 to fight against the desertion and insubordination which weaken the French armies. Contributing to the Napoleonic military history, and to the keeping of order, the study of the Gendarmerie in Spain helps to deal with the problematical questions of the war against the guerrilla, but also the capacity of the Gendarmerie to export its ability and powers in the hostile context of the mighty revolt of a people in the foreign territory.
Abstract FR:
Pour lutter contre les ravages de la guérilla espagnole, Napoléon décrète, en 1809, la formation de vingt escadrons de Gendarmerie impériale, placés sous le commandement du général Buquet. Pensée comme une extension de la gendarmerie de France au-delà des Pyrénées, manifestation de la politique annexionniste de l’Empereur, la gendarmerie d’Espagne s’installe, à partir de mars 1810, dans le nord de la péninsule pour y remplir les missions prescrites dans les textes réglementaires de l’arme, mais dans le contexte particulier de la guerre de partisans. Tout à la fois agents de la force prévôtale, auxiliaires des justices civile et militaire, les gendarmes luttent, pendant quatre ans, contre l’insurrection espagnole. Après des débuts plutôt réussis, au cours desquels la gendarmerie arrête de nombreux chefs insurgés, les résultats de l’arme se délitent à compter de 1812. Les gendarmes, suivant le recul des troupes impériales en Espagne, sont renvoyés en France à la fin de juin 1813 pour lutter contre la désertion et l’insoumission qui déciment les armées françaises. Contribution aux histoires napoléonienne, militaire et à celle du maintien de l’ordre, l’étude de la gendarmerie d’Espagne permet plus spécifiquement d’aborder les problématiques de la contre-guérilla, mais aussi la capacité de l’arme à exporter ses compétences et son savoir-faire dans le contexte hostile d’un soulèvement populaire de grande ampleur en territoire étranger.