Formes et sens de la lutte sanitaire au XIXe siècle : épidémies et endémies dans trois départements du Centre-Ouest, Indre, Indre-et-Loire et loir-et-Cher
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The thesis focus on the collective diseases in the xixth century in france, from a regional example. Three points are studied : 1- the state hygiene policy. Based on the medical thinking which imagines on the same pattern the body and the topography of places, hygiene changes environment, open to the free circulations, and educates people's behaviour. This struggle against spatial and social disorders, applied to typhus, typhoid and dysentery, is spread out on a large scale in 1832, when cholera affects France. 2- the health state in swampy countries (sologne and brenne). For people and prac- titionners, endemic fevers are closely linked to local dampness. At the xixth, these countries know important changes in landscape and agrarian structures; the social meanings of malaria dies out, and fevers disappear. 3- the specific practises of care and prevention. Medical power becomes more assu- red with the discovery of vaccine, and the control of the ritual operations, but the results remain unequal. The fight against diphtheria , as bretonneau de- fined it, displays the relevance and also the limits of morbid specificity. Con- fronted with failure, the doctors prefer to accuse people's resistance, rather than the medical insufficiency. So reappears political power, in order that it would ensure treatments
Abstract FR:
L’étude porte sur les maladies collectives au xixe siècle en France, a partir d'un exemple régional. Elle aborde successivement : 1e) la politique d’hygiène de l’État. Servie par une représentation médicale qui fait de l'organisation des corps un modèle de la topographie des lieux, l' hygiène modifie les sites, établit la circulation générale des flux, et vise a éduquer les comportements. Cette lutte contre les désordres spatiaux et sociaux engagée contre le typhus, la typhoïde et la dysenterie, connait son plein développement en 1832, lors de l'invasion du choléra en France. 2e) l’État sanitaire des pays marécageux (Sologne et Brenne). Les représentations savantes et populaires des fièvres palustres les lient étroitement a l' humidité des lieux. Au xix e, ces régions connaissent des transformations décisives du paysage et des structures agraires, qui désagrègent le sens social de la maladie paludéenne, jusqu’à la disparition effective des fièvres. 3e) les techniques spécifiques de soin et de prévention. Grace au fluide vaccinal et a la maîtrise des rites de la nouvelle inoculation, le praticien détient un pouvoir inégale, même si les résultats restent fragiles. Nouveau pouvoir encore que celui que conféré la connaissance des spécificités morbides, a travers la lutte contre la "diphtérie" de bretonneau. Les échecs, pourtant, conduisent le médecin a accuser, non les faiblesses de l'art, mais les préjuges. Aussi en appelle-t-il encore au politique, pour que soient assures les soins.