thesis

La politique fiscale romaine en Sicile et en Sardaigne et ses conséquences socio-économiques : de la deuxième guerre punique jusqu'à Auguste

Defense date:

July 10, 2020

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

This thesis analyzes the characteristics of Roman taxation in its two first overseas provinces since their conquest in the 3rd century B.C. until the end of the Republic. It introduces a vast quantity of sources and material to properly evaluate the nature of the economy in Sicily and Sardinia-Corsica and the Roman policy. ln conclusion. a balanced research is achieved between the characteristics of the central Roman policy and the many varieties that its local application produced, due to the social. cultural, political and economic differences in each area. A coherent tax policy is visible, which develops concurrently in both provinces since the Second Punic War, and consisted basically in the promotion of cereal extensive production, aimed at the supply of the Roman army first, and the Roman urban population afterwards. This economic policy was possible thanks to the existence of a previous taxing culture that facilitated the exactions in kind, namely the Syracusan Lex Hieronica. which was generalized and systematized during the last years of the 3rd century into the agrarian tithe. Moreover, a series of mechanisms were gradually created by the Roman administration to reinforce this role of Sicily and Sardinia. All these elements constitute a clear tax policy that affected the whole economy of both territories. ln practice, the establishment of these measures supposed the support by the administration of many programs that increased the amount of land devoted to cereal agriculture m Sicily and Sardinia, therefore reducing the area available for the rest of rural activities, and most notably herding. The consequences of this process were varied among local communities: whilst some individuals enormously benefitted from the opportunities offered by the new situation (c.g provincial oligarchs owning great amounts of land and Italic businessmen investing in agriculture. finance or commerce). many others were seriously damaged (the most evident example. the indigenous stockbreeding communities of rural Sardinia)

Abstract FR:

Cette thèse analyse les caractéristiques de la fiscalité romaine dans ses deux premières provinces d'outre-mer depuis leur conquête au IIIe siècle av. n.è. jusqu'à la lin de la République. Elle met en œuvre une grande quantité de sources et de matériel pour évaluer correctement la nature de l'économie en Sicile et en Sardaigne-Corse et celle de la politique romaine qui y est conduite. La conclusion établit un bilan équilibré entre les caractéristiques de la politique romaine centrale et les nombreuses modalités produites par son application locale, en raison des différences sociales, culturelles. politiques et économiques dans chaque région. Une politique fiscale cohérente se dégage, qui se développe simultanément dans les deux provinces depuis la deuxième guerre punique, et consistait essentiellement en la promotion de la production céréalière extensive, visant d'abord l'approvisionnement de l'armée romaine. puis de la population urbaine romaine. Cette politique économique a été possible grâce à l'existence d'une culture fiscale antérieure qui a facilité les prélèvements en nature. notamment la lex Hieronica syracusaine, que les Romains ont généralisée et systématisée au cours des dernières années du IIIe siècle dans la dîme agraire. De plus, une série de mécanismes ont été progressivement créés par l'administration romaine pour renforcer ce rôle de la Sicile et de la Sardaigne. Tous ces éléments constituent une politique fiscale claire qui a affecté l'ensemble de l'économie des deux territoires. Dans la pratique, la mise en place de ces mesures a supposé le soutien de l'administration à de nombreux programmes qui ont augmenté la superficie des terres consacrées à la culture céréalière en Sicile et en Sardaigne, réduisant ainsi la superficie disponible pour le reste des activités rurales, et notamment l'élevage. Les conséquences de ce processus ont été diverses scion les communautés locales alors que certaines personnes ont énormément profité des possibilités offertes par la nouvelle situation (par exemple, des oligarques provinciaux possédant de grandes quantités de terres et des hommes d'affaires italiques investissant dans l'agriculture, la finance ou le commerce), beaucoup d'autres ont été gravement lésées (notamment, les communautés indigènes d'éleveurs en Sardaigne rurale).