Besançon à travers la Seconde Guerre mondiale : regards croisés franco-allemand sur une ville de zone interdite (1937-1948)
Institution:
Bourgogne Franche-ComtéDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
June 1940: the first German units invaded Besançon. For more than four years, the city was ruled by the local German authorities, applying the political, economic, police and racial aspects of the national-socialist ideology, linked to the collaboration measures of the Vichy regime. Was the city prepared to live in a state of war ? What about the relationships between the German forces and the local authorities and the population ? And how, after the liberation of the city, did the municipality deal with the prisoners of the German army? Based on French and German archives, this thesis analyses the different aspects of a city of 60 000 inhabitants,on the border of Switzerland and the Reich, occupied by foreign troops, throughout the Second World War.
Abstract FR:
À la fin des années 1930, Besançon est une ville moyenne du quart nord-est de la France, peuplée de 60 000 habitants, dont l’économie repose principalement sur l’industrie horlogère, mécanique et textile. Ce potentiel productif est exploité dès l’été 1940 par l’occupant allemand, qui a pris la ville sans avoir - ou presque - à combattre. Située en zones occupée et interdite, placée aux portes du Reich, Besançon est dès lors contrôlée par des dispositifs militaires, administratifs et policiers allemands parfois concurrents. S’ils ne sont pas toujours identifiables ni quantifiables, ces services appliquent en tout point, avec une aide autochtone certaine, une surveillance des administrations, une répression précoce à l’encontre des Israélites ainsi qu’une lutte implacable contre toute atteinte à l’ordre et à la sécurité des forces d’occupation. Bien que les relations entre occupés et occupants demeurent tout au long de la guerre « cordiales », un profond sentiment anti allemand domine l’opinion publique bisontine. Le rétablissement des valeurs et de l’ordre républicains ainsi que la prise en charge de milliers de prisonniers de guerre constituent pour la municipalité un enjeu essentiel à la Libération, en septembre 1944, tandis que la mémoire de cette guerre prend progressivement, dans les décennies qui suivent, une place importante dans la toponymie et dans la vie muséale bisontine.