Les "révolutions égyptiennes" : recherches sur les troubles intérieurs en Egypte du règne de Ptolémée IV Philopator aux premiers temps de la domination romaine (221-29 av. n.e.)
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Versailles-St Quentin en YvelinesDisciplines:
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L'@objet de cette recherche est d'étudier la nature des troubles survenus en Egypte en l'espace d'un siecle et demi, de 221 a 29 av. N. E. Toute la difficulté consiste à identifier les phénomènes que les sources, pour l'essentiel papyrologiques) nous font connaître par les termes ambigus et polysémiques de tarache, apostasis, amixia, ou encore bks (dans les documents égyptiens). Pour cette raison, une première partie est consacrée à l'analyse des formes de la révolte. Elle montre les limites d'une interprétation "nationaliste" et, a contrario, le rôle déterminant joue par les facteurs socioéconomiques dans le déclenchement des insurrections. Dans une deuxième partie, les réactions face aux troubles de deux types de pouvoir, le roi Lagide et le clergé égyptien, sont mises en lumière. La réponse que les Ptolémées apportèrent aux révoltes fut à la fois pragmatique et idéologique : ils durent non seulement ramener la paix dans le pays, mais aussi reconquerir une legitimite compromise par les troubles. A cet égard, ils bénéficièrent de l'aide du clergé égyptien, lequel ne saurait par conséquent apparaître comme le soutien des rebelles. En effet, les révoltes se sont le plus souvent traduites par un état de désordre que les prêtres furent amenés à condamner, tant pour des motifs religieux que pour des raisons matérielles. En conclusion, on peut dire que les révoltes a l'époque ptolémai͏̈que trouvèrent leur source dans des déséquilibres structurels (pression fiscale, misère rurale, situation paradoxale des machimoi égyptien), attises par des crises conjoncturelles (inflation, guerres extérieures, luttes dynastiques). Cependant, elles ne rallièrent jamais l'ensemble de la population