thesis

Peupler la frontière : la province de Santa Barbara (Mexique) aux XVIe et XVIIe siècles

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Abstract EN:

IN THE NORTH OF NEW SPAIN AS EVERYWHERE IN AMERICA INDIGENOUS POPULATION WAS AFFECTED BY TERRIBLE DESEASES. PLAGUES AND VIOLENT REBELLIONS RESULTED IN A DRAMATIC REDUCTION OF THE AVALAIBLE INDIANS WORKERS PRINCIPALLY IN THE MINING CENTERS BUT ALSO IN THE COUNTRYSIDE. DURING THE XVIITH CENTURY LOCALS INDIANS AS THE FEW TARASCANS AND MEXICANS BROUGHT BY THE FIRST SETTLERS WERE SUBSTITUTED BY FORCED LABORERS FROM SINALOA, SONORA AND NEW MEXICO, REGIONS LOCATED SEVERAL HUNDRED OF KILOMETERS AWAY. NETHERTHELESS, RELATIONS with INDIANS LIVING IN THE SURROUNDINGS WERE KEPT BECAUSE SPANIARDS REQUIRED FOOD FROM INDIAN VILLAGES FOR THE COLONIAL POPULATION THAT EXCEDED 20000 INHABITANTS AT THE MIDDLE OF THE SEVENTEENTH CENTURY. IN SPITE OF THE ATTRACTION OF THE MINES, SPANISH (FROM THE PENINSULA OR BORN IN THE NEW WORLD) AND MIXED-BLOOD MIGRATION MOUVEMENTS WERE SPECIALLY SLOW BECAUSE OF THE LACK OF INDIAN WORKERS AND THE REMOTENESS OF THE REGION. PEOPLE LEAVING SPAIN OR NEW SPAIN NEVER PLANNED TO GO DIRECTLY TO THE NORTH THEY PREFERED TO SETTLE FIRST IN THE VILLAGES ALONG THE CAMINO REAL DE TIERRA ADENTRO. ALL THE IMMIGRANTS TOOK THIS TRAIL OR THE TOPIA TRAIL. VERY FEW SETTLERS BECAME RICH AND MOST OF THEM FINALLY INTEGRATED THE BIG HACIENDAS THAT DOMINATED THE REGION. THESE HACIENDAS BELONGED TO POWERFUL MEN, WHO ALSO OWNED MINES, SILVER SMELTING PLANTS, FARMS AND CATTLE. THEY ALSO CONTROLLED THE WAYS OF COMMUNICATIONS AND COMMERCE, AND MONOPOLIZED ALL THE OFFICES. SANTA BARBARA BECAME THE BEST POPULATED AND WHEALTHY PROVINCE IN NEW BISCAYE AFTER THE DISCOVERY OF THE MINES OF PARRAL, IN 1631 BUT ITS INHABITANTS BEGAN LEAVING THE REGION DURING THE LAST TWO DECADES OF THE SEVENTEENTH CENTURY TO SETTLE OTHER REGIONS LOCATED FURTHER IN THE NORTH. THE DEMOGRAPHIC GROWTH IN THE FLORIDO BASIN DID NOT LAST MORE THAN HALF A CENTURY.

Abstract FR:

Dans le nord de la nouvelle-espagne, comme partout ailleurs en amerique, la population locale fut decimee par de graves epidemies ; a ce fleau s'ajouterent de violentes rebellions qui conduisirent a une reduction dramatique du nombre d'ouvriers indiens disponibles, dans les centres miniers notamment mais aussi dans les campagnes. Au cours du xviieme siecle les indiens locaux ainsi que les quelques tarasques et mexicains amenes par les premiers colons furent progressivement substitues partout par des travailleurs forces originaires du sinaloa, sonora et nouveau-mexique, regions distantes de plusieurs centaines de kilometres. Cependant, les liens avec la population indigene des environs furent maintenus car c'etait dans les villages indiens que les espagnols de la province de santa barbara trouvaient les aliments necessaires pour alimenter une population coloniale qui depassa 20000 habitants vers le milieu du xviieme siecle. En raison de l'eloignement de la region et du manque de main-d'oeuvre indienne disponible, et malgre l'attrait des mines, les mouvements migratoires des espagnols, peninsulaires et creoles, mais aussi des metis, vers le septentrion furent particulierement lents. Exceptionnels etaient ceux qui quittaient l'espagne ou la nouvelle-espagne pour se diriger directement vers le nord ; ils s'etablissaient presque toujours tout d'abord dans l'une des bourgades du chemin royal de l'interieur des terres. C'etait par ce chemin et par celui de topia, qui debouchait sur la cote pacifique, qu'arrivaient tous les immigrants. Tres peu de colons firent fortune et la plupart finirent par s'integrer aux grandes haciendas qui dominaient la region. . Ces haciendas appartenaient a de puissants oligarques, a la fois proprietaires de mines, de centres de raffinage d'argent, de fermes et de betail; ces derniers controlaient egalement les voies de communication ainsi que le commerce et monopolisaient toutes les charges. La province de santa barbara qui devint la plus peupleeet prospere de nouvelle-biscaye apres la decouverte des mines de parral en 1631 commenca a perdre ses habitants dans les deux dernieres decennies du xviieme siecle, au profit d'autres regions situees plus au nord. L'essor demographique dans le bassin du florido ne dura donc pas plus d'un demi siecle.