Marginaux, contestataires et rebelles en Haute-Marne au dix-neuvième siècle
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Abstract EN:
The thesis is an attempt to reconstruct the evolution of the mental attitude in Haute-Marne in the 19th century, revealed by acts questioning the establishment. The types of disorder and the refusal of the society are first defined, the methodological problems are expounded. The living environment and the daily life of people living in Haute-Marne, as well as the models of order suggested by the elites are then evoked. The sate of minds at the dawn of the century is studied from 3 exemplary cases of revolt or dissidence. From 1814 to 1848, subversive acts pave the way to rumours, real or potential plots. The local unrest is described through the study of the most significant cases. The climax of protest under the second republic is analysed from juridical and "commissions mixtes" archives. Reports by police and law officers enabled to explain the consensus, but also the few expressions of hostility during the second empire as well as the forms of repression. A long controversy along with two regionalist litterary works are analysed. They act as a base for the study of anti-establishment behaviours, which used integrating symbols under the third republic. At the end of a long evolution of violence and of forms of protest, one realizes that the antiestablishment and the refusal of the society became more limited in scope in a new society, still haunted by large variety of fears, which lingered on throughout the century.
Abstract FR:
La thèse est un essai de reconstitution de l'évolution des mentalités en Haute-Marne au dix-neuvième siècle révélée par des actes de contestation de l'ordre établi. Les types de désordre et de refus de la société sont d'abord définis et les problèmes méthodologiques exposes. Le cadre de la vie quotidienne ainsi que les modèles d'ordre proposes par les élites sont ensuite évoqués. L'état des esprits, a l'aube du siècle, est étudié à partir de cas exemplaires de révolte ou de marginalité. De 1814 a 1848, les activités subversives favorisent rumeurs et complots réels ou hypothétiques, les désordres locaux sont décrits a travers les cas les plus symptomatiques. L'apogée de la contestation, sous la seconde république, est analysée a partir des archives de la justice et des "commissions mixtes" les rapports des fonctionnaires de justice ou de police ont permis d'expliquer les consensus mais aussi les rares manifestations d'hostilité au second empire ainsi que les formes de répression. L'analyse d'une longue polémique et d'œuvres littéraires régionalistes sert de base a l'étude des comportements contestataires qui usent de symboles intégrateurs sous la troisième république. Au terme d'une longue évolution de la violence et des formes de contestation, on constate que le champ de la marginalité et des refus s'est réduit dans une société nouvelle, toujours hantée par des peurs des plus diverses qui ont perdure tout au long du siècle.