thesis

L'économie militaire impériale à l'épreuve de la VIe coalition

Defense date:

Jan. 1, 1993

Edit

Institution:

Clermont-Ferrand 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

After the russian campaign, napoleon i undertakes with some improvising to rebuild a new great army in orfer to fight russia, which is soon helped by prussia. Two kinds of events mark this will. In the eazstern part of europe, the available imperial unities, commanded by murat then by beauharnais, try to slacken the enemy's forward movement from the inemen to the elbe, between december 1812 and april 1813. At the same time, france, italy and the german territories under the rule of paris know a great deal of requisitioning in men and horses, as well as in supplies and all sorts of military goods. This gives the opportunity of studying carefully the inner structure and the limits of the imperial warfare system. An armistice puts an end to the first campaign in saxony, and the disaster of leipzig stops the second one. So, in november 1813, the great army, deeply reduced, sets in a defensive position along the rhine while france,which is exhausted and used up, cannot give napoleon enough horses and war equipment to recover his military power during the following wiiks. This incapacity clearly shows proof that the first empire does not have a war economy. In fact, it is the military power resulting from short time wars which settles the french economical and political domination upon continental europe, and not the opposite. In short, the imperial ruling classes keep on reasoning in an rachaic way : war is possible thanks to economical "surplus". But since the russian campaign, logistics has become a very tough problem foreshadowing modern conflicts in which economy takes an essential part

Abstract FR:

A l'issue de la campagne de Russie, Napoléon 1er entreprend de reconstituer, non sans une part d'improvisation, une nouvelle grande armée afin de continuer la lutte contre la Russie, bientôt épaulée par la Prusse. 2 séries d'actions concrétisent cette volonté. A l'est, les unités impériales disponibles s'appuyant sur les places fortes, mènent, sous les ordres de Murat puis de Beauharnais, une manoeuvre retardatrice du Niémen à l'Elbe, de décembre 1812 à avril 1813. Parallèlement, la France, l'Italie et les territoires allemands dominés par Paris sont, eux, le cadre de levées massives de conscrits et de chevaux, et d'approvisionnements et d'objets de toutes sortes. C'est l'occasion pour nous d'étudier en détail l'organisation interne de l'outil militaire impérial et ses limites. La campagne de printemps, en Saxe, s'achève sur un armistice, la campagne d'automne sur le désastre de Leipzig. En nov. 1813, la Grande armée, très réduite, établit un dispositif défensif le long du Rhin, tandis que le pays épuisé ne peut, au cours des semaines suivantes, lui fournir assez de chevaux ou de matériel pour refaire ses forces. Il apparaît ainsi très nettement que l'empire ne s'appuie pas sur une économie de guerre. En réalité, c'est la puissance militaire, résultant de guerres courtes, qui asseoit la puissance économique et politique de la France sur l'Europe continentale, et non l'inverse. Bref, il y a persistance dans les sphères dirigeantes d'un état d'esprit archaïque : la guerre est conduite grâce à l'utilisation des "surplus" économiques alors que, depuis la campagne de Russie, la logistique est devenue d'une extrême complexité, qui préfigure les conflits modernes où le facteur économique joue un rôle primordial