Les Piémontais face à l'annexion française
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
La thèse étudie la variété et l'évolution des attitudes face à l'annexion française, dans le Piémont italien. Intégrée auparavant dans le royaume de Piémont-Sardaigne, cette région est occupée par l'armée française à la fin de 1798, puis annexée en 1802. De 1798 à 1802, le sort du Piémont reste incertain, le gouvernement français n'ayant rien décidé. C'est alors que les patriotes piémontais, inspires par les idéaux de la révolution française, organisent, dans des conditions suspectes, un plébiscite en faveur de l'annexion. À peine le résultat proclamé, les royalistes et les pretes prennent la tête des insurrections paysannes qui secondent l'avancée des troupes austro-russes, tandis que nombre de patriotes piémontais regrettent d'avoir fait voter l'annexion, au mépris des idéaux unitaires. L'armée française occupe à nouveau le Piémont, à la suite de la bataille de Marengo. L'annexion est proclamée en septembre 1802. On observe un progressif retour au calme qu'il faut attribuer davantage à la résignation qu'au désir réel de devenir français. L'effondrement de l'empire napoléonien, s'il ne suscite aucun trouble sérieux, montre clairement que les piémontais n'ont jamais été attachés à la France.
Abstract FR:
The thesis examines the diversity and evolution of attitudes towards the French annexion, in the Italian Piedmont. Having already been a part integrated in the Piedmont Sardenian kingdon, this region is occupied by the French army at the end of 1798 and later annexed in 1802. From 1798 to 1802, the destiny of Piedmont remains precarious, the French government being irresolute. As a consequence, piedmontese citizens, who are inspired by the ideal of the french revolut ion, organize a plebiscite supporting annexion, in suspicious conditions. Hardly the issue published, royalists and priests head peasant insurrections which support the movement of austro-russian troops, while numerous citizens regret having voted for annexion, in contempt of unitarian ideal. Following the battle of marengo, the french army once again occupies piedmont. The annexion is proclaimed in september 1802. A progressive return to peace is noted, this being attibuted moreover to the resignation as opposed to the desire of becoming french. The downfall of napoleonic empire, though araising no serious trouble, clearly demonstrates that the piedmontese had never really been attached to france.