De la perspective expérimentale de Filippo Brunelleschi au décor des films
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the fifteenth century, Filippo Brunelleschi, who was to design the dome of Florence cathedral, painted the two panels whose a new reading is suggested. He was not only the exceptional discoverer celebrated by tradition. Creator and man of experiment, he broke new ground and explored the fields of image and architecture. His experiments signal a watershed, the moment when optics (perspectiva naturalis) and perspective (perspectiva artificialis) drifted apart. They also express the need for a specific time devoted to reflection and preparation, a stage that creation cannot do without. Beyond a new mode of graphic expression, the architect-jeweller, out of his own hands, makes a new tool that enable him to fore-see his plans and to assert the role of project-manager. The concept of project management sheds a new light on the issue of the film set : F. Brunelleschi's approach proves that the setting does not depend solely on the set designer, but also on the film director who is, together with the editor, the one who conceives it.
Abstract FR:
Au XVe siècle, Filippo Brunelleschi, futur architecte du dôme de la cathédrale de Florence, réalise deux panneaux peints dont une nouvelle lecture est proposée. Il n'est pas seulement le génial découvreur que consacre la tradition. Créateur et expérimentateur, il défriche de nouveaux espaces : ceux de l'image et ceux de l'architecture. Ses expériences signalent le moment de la séparation entre l'optique (la perspectiva naturalis) et la perspective (la perspectiva artificialis) en même temps qu'elles manifestent l'exigence d'un temps spécifique pour une réflexion préalable, étape indispensable de la création. Au delà d'un nouveau mode d'expression graphique, l'orfèvre-architecte forge de ses mains un nouvel outil d'aide à la conception qui lui permettra de pré-voir ses projets et d'affirmer la fonction de maître de l'œuvre. Notion de maîtrise de l'œuvre qui permet de revenir sur la question du décor des films dont il faut considérer, à la lumière de la réflexion sur la démarche de F. Brunelleschi, qu'il n'est pas du seul ressort du décorateur mais du réalisateur qui en est, avec le montage, le vrai concepteur.