Deux voyages à travers l'Amérique : une approche kaléidoscopique du documentaire
Institution:
Paris 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Le theme central de notre these est constitue par l'etude d'une tension a l'interieur du cinema documentaire : tension entre le vrai et le faux, entre la realite et la fiction, entre l'image et le reel. Cette tension n'est evidemment pas exclusive a ce seul domaine et ne s'est pas toujours exprimee avec les memes caracteristiques. En ce qui concerne le documentaire, ses differentes manifestations sont a la base de mouvements heterogenes et de types d'image distincts. En fait, nous reconnaissons dans ce trvail la construction et reconstruction continuelle de notre objet d'etude - le documentaire-, ce qui implique un deplacement de perspective consentant le debat sur cette forme de cinema : au lieu de nous en tenir a une discussion dont les positions plus extremes nient l'existence meme du documentaire, de critiquer ou d'argumenter en faveur des positions adoptees, nous partons d'une positivite : les oeuvres elles-memes et l'ensemble de pratiques discursives et non discursives qui ont objective les mouvements successivement definis comme tels. Nous essayons d'en reconnaitre les elements constitutifs ainsi que leurs agencements, et de degager quelle fut a chaque moment la conception d'image implicite a la pratique et aux discours en question. Nos objets privilegies d'analyse sont deux films lies, d'une maniere ou d'une autre, a l'ensemble documentaire. Route one (1989), de l'americain robert kramer et america (1989), du bresilien joao salles.
Abstract FR:
The relationship between image and reality may be very important to fictional cinema, but it has been crucial for documentary films since they were first produced. In fact, from the beginning of documentary cinema production, documentaries have elicited many questions regarding reality, representation, objectivity and the adequacy of the chosen modes of representation. These notions, however, keep changing, as well as the methods advocated to grasp reality and the general aesthetics of those films. This means that the documentary as an "object" does not have an essence that has remained unchanged throught the history of cinema : it is constantly constructed and reconstructed, i. E. , created by practices and discourses that have objectified several mouvements successively classified as documentary : classic documentary, direct cinema, cinema-verite and reflexive documentary. Each of those mouvements is founded on a particular conception of the image : copy-image, cliche-image, simumacrum-image and factitious image. The two films analysed here, robert kramer's route one (1989) and joao salle's america (1989) are related to this genre. To affirm it, as in the case of america, or to question it, as in the case of route one, which creates images that go far beyond the current conventions of documentary film.