Asclépios/Esculape et Hygie en Gaule et dans les Germanies
Institution:
Université Pierre Mendès France (Grenoble)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis aims to define all the aspects and realities of Asclepius/Aesculapius and Hygiea's presence in Gaul and Germania, the way in which they were received there and their distinctive characteristics. The inscriptions recorded refer to the God of Healing by his Greek or Latin theonym without any accompanying "native" or local epithet. The god invoked is therefore definitely the Greco-Roman Asclepius/Aesculapius, sometimes associated with other deities (Roman in this case) in Germania. His daughter Hygiea is also mentioned in the inscriptions. 16 men or women, in Gaul and Germania, bear theophorics names based on the theonym Asclepius and 17 on the theonym Hygiea. The inventory of the iconographical sources has led to the creation of a completely new iconographical "corpus". For Asclepius/Aesculapius, a total of 74 monuments and objects has been recorded; for Hygiea, 51 monuments and objects. The detailed thematic cartography compiled from the total number of references found, defines the geographical limits of Asclepius/Aesculapius and Hygiea's cult in Gaul and Germania. As in other regions of the Roman world, Asclepius/Aesculapius was "in competition" with other deities whose activities were linked to healing. The study of the relationship between medicine in Gaul and these deities shows that they were known and honoured by medical practioners and that some of these learned healers believed in the efficiency of the god and his partner in healing occular complaints, as shown by, inter alia, the joint presence of Asclepius/Aesculapius and Hygiea, and colyrium seals.
Abstract FR:
Ce travail s'est attaché à définir tous les aspects et réalités de l'implantation, de la réception et des particularités d'Asclépios/Esculape et d'Hygie en Gaule et dans les Germanies. Les inscriptions recensées désignent le dieu-médecin sous son théonyme grec ou latin, mais ne l'accompagnent jamais d'une quelconque épiclèse "indigène" ou topique. Le dieu invoqué est donc bien l'Asclépios/Esculape gréco-romain, parfois associé à d'autres divinités, mais romaines, dans les Germanies. Sa fille Hygie apparaît, elle aussi, sur les inscriptions. Seize hommes ou femmes, en Gaule et dans les Germanies, sont porteurs de théophores basés sur le théonyme Asclépios et dix-sept sur le théonyme Hygie. La recension des sources iconographiques a conduit à la réalisation d'un corpus iconographique totalement inédit. Pour Asclépios/Esculape, c'est un ensemble de soixante-quatorze monuments et objets qui est relevé ; pour Hygie, de cinquante-et-un monuments et objets. La réalisation d'une cartographie thématique détaillée, basée sur l'ensemble des témoignages, définit une géographie de l'implantation d'Asclépios/ Esculape et d'Hygie en Gaule et dans les Germanies. Comme dans d'autres régions du monde romain, Asclépios/Esculape subissait la "concurrence" de divinités exerçant une fonction iatrique. L'étude des rapports entre la médecine en Gaule et ces divinités montre qu'elles étaient connues et honorées par des praticiens et que certains de ces hommes versés dans l'art de guérir croyaient en "l'efficacité" du dieu et de sa parèdre en matière de guérison oculaire, comme le démontre, entre autres, la présence conjointe d'Asclépios/Esculape, d'Hygie et de cachets à collyres.