thesis

Le cinéma d'Alain Cavalier : le contact et la preuve

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Toulouse 2

Authors:

Directors:

Abstract EN:

How does one define the emotional impact of such singular shots in which a film-maker literally reaches his hand into the frame to touch what he's filming? In my research, I have decided to label this cinematic gesture a "contact-shot". Alain Cavalier's films offer a wide variety of such "contact-shots": are they not shots that emblematize his vision of the cinema? His films are “contact-films”: he puts his entire self into his works and strives to get to the heart of matters, to create a direct link with what he's filming and foster an exchange at times verging on fusion. But his films may also be qualified as “proof films” in the sense that assertions are based on documents, events of all kinds, eye-witness accounts, “root-images” and true-life experiences. “Contact and proof”: Alain Cavalier only films what he can touch. Spanning the author's entire works from Un Américain (1958) right through to Filmeur (2005) I have focused on the evolution of the “contact-shot” concept in its various stages (nascent forms, first attempts, experimentations, its emergence and progressive dissolution) and thus witnessed the author's transformation from film director into “filmer” (filmeur).

Abstract FR:

Comment définir l'émotion ressentie devant ces plans singuliers où un cinéaste introduit sa main dans le cadre pour toucher ce qu'il filme ? Dans cette recherche, j'ai proposé d'appeler ce geste cinématographique "plan-contact". Les films d'Alain Cavalier présentent une variété considérable de "plans-contact" : ne seraient-ils pas le signe, chez lui, de toute une pensée du cinéma ? Le cinéma d'Alain Cavalier est un cinéma du contact : il met en œuvre le corps de l'auteur qui cherche à aller au plus près, à établir un lien direct avec ce qu'il filme, à créer un échange pouvant aller jusqu'à la fusion. Mais c'est aussi un cinéma de la preuve qui s'appuie sur des documents, des faits divers, des témoignages, des "images-racines", des expériences vécues. Le contact et la preuve : Alain Cavalier ne filme que ce qu'il peut toucher. D'Un Américain (1958) au Filmeur (2005) j'ai étudié l'évolution du "plan-contact" (embryons, formes premières, ébauches, naissance et dissolution) dans toute l'œuvre du cinéaste et suivi les métamorphoses du cinéaste devenu filmeur.