Le travail des censeurs en union soviétique dans les années 1940 : eles relations entre les professionnels du cinéma et le comité central du parti communiste, 1939-1948
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the summer of 1946, the soviet authorities launched an ideological offensive which allowed the communist party to establish and maintain until Stalin’s death a strict control over all intellectual production in the U. S. S. R. . The study of the origins and of the unfolding of that campaign, better known as the + Jdanovschina , is the subject of this thesis. Since cinema - deemed an ideal tool for thought-control - always held a crucial position in the bolchevist propaganda apparatus, the thesis concentrates on the machinery established by the soviet power to control the cinematographical industry. Such a study leads to an analysis of the nature and working process of censorship during a not very well known period of the Stalinist era : the 1940's. The study of the controlling structures, of the central committee's strategy, of the way cinema professionals reacted, shows how complex the relationship between the film creators and the authorities was. At the end of the 1930's the party set out to reform the machinery of cinematographical censorship. The banning of the film the law of life was the starting point of a campaign that also had as its goal a reorganization of the whole cinema industry. This reforming process was suspended when the war broke out with Nazi Germany, but it was partly resumed by the agit-prop department of the central committee in and after 1943. The ideological campaign launched in the summer of 1946 - of which the film a great life is usually considered the main victim - ended these attempts to get cinema professionals to participate in the workings of censorship. It was the beginning of a tightening up of all controls. But the completion of the control over cinematographical production was achieved through action taken by the party II 1947 and 1948.
Abstract FR:
Durant l'été 1946, les autorités soviétiques déclenchèrent une offensive idéologique qui permit au parti communiste d'établir un contrôle strict sur l'ensemble de la production intellectuelle, et ce jusqu'à la mort de Staline. C'est à l'étude des origines et du déroulement de cette campagne, plus connue sous le nom de + Jdanovchtchina, qu'est consacrée cette thèse. Les mécanismes du dispositif mis en place par le pouvoir sont analyses à travers l'exemple précis de la production cinématographique : juge comme un instrument privilégie du conditionnement des esprits, le cinéma toujours occupe une place centrale dans l'appareil de propagande bolchevique. Cette démarche aboutit à l'analyse de la nature et du fonctionnement de la censure durant une période assez mal connue du stalinisme : les années 1940. L’étude des structures de contrôle, de la stratégie du comité central et des réactions des professionnels du cinéma révèle toute la complexité des relations entre pouvoir des créateurs et créateurs face au pouvoir. À la fin des années 1930, le parti entreprend de reformer le fonctionnement de la censure cinématographique. L’interdiction du film, la loi de la vie (1940) est le point de départ d'une campagne qui vise aussi à restructurer l'industrie du cinéma. Interrompues par le déclenchement de la guerre contre l’Allemagne en juin 1941, ces réformes sont en partie reprises par la direction de l'agit-prop du comité central à partir de 1943. La campagne idéologique de l'été 1946, dont le film une grande vie est présente comme la principale victime pour le cinéma, met fin à ces tentatives d'associer les professionnels du cinéma au processus de censure. Elle marque le début d'un renforcement général des contrôles. Mais ce sont les différentes mesures prises par le parti au cours des années 1947 et 1948.