thesis

Avant et après la Révolution en Iran : un cinéma, deux stratégies

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Authors:

Directors:

Abstract EN:

When the cinema first made its appearance in iran in 1900, it immediatly played a major role in the modernization of the country. However, as from 1968, with the arrival of film directors such as Massoud Kimiai or Dariush Mehrjoui, the vocation of the Iranian. Cinema became political and gradually its leitmotiv was that of a militant campaign revolving exclusively around kimiai. After the revolution and the profound disruption it provoked, the iranian cinema nevertheless strove to modify mentalities, despite the censure, by assisting society in a process of collective self therapy. Now that revolutionary exactions are over, methods have changed and film directors tend to focus on a poetic treatment of reality, centring nevertheless on the preoccupations of the iranian people. Abbas Kiarostami and Mohsen Makhmalbaf, along with their contemporaries, have understood that, in order to liberate itself, iranian society needs enlightened men and women and not another revolution. The strategy of the post-revolutionary iranian cinema is therefore to pursue a more humanistic approach and to film the ordinary people of this effervescent society in their everyday lives in their homes, schools, villages and general environment.

Abstract FR:

Apparu des 1900 en Iran, le cinéma y joua immédiatement un rôle primordial comme élément à part entière de la modernité du pays. Mais à partir de 1968, simultanément à l'apparition de cinéastes tels Massoud Kimiai ou Dariush Mehrjoui, ce rôle devint politique et peu à peu, le mot d'ordre de ce cinéma fut celui d'une lutte militante ordonnée autour de la personne du seul Kimiai. Apres la révolution et les profonds bouleversements qui en découlèrent, le cinéma iranien s'organise sur de nouvelles bases et, malgré la censure, maintient une vocation sociale assistant la société dans un processus d'autothérapie collective. Aussi, ses méthodes d'action sont dorénavant autres : passée la période des exactions révolutionnaires, les cinéastes misent sur l'approche poétique du réel, sans pour autant s'éloigner des préoccupations du peuple iranien. Abbas Kiarostami et Mohsen Makhmalbaf - accompagnés d'autres cinéastes de leurs temps - ont compris que pour se libérer, la société iranienne n'a nul besoin d'une autre révolution mais plutôt d'hommes et de femmes éclairés. La stratégie du cinéma post-révolutionnaire est donc de filmer à hauteur d'homme, d'aller à la rencontre de simples humains saisis à l'échelle la plus réduite sur la carte de cette société en ébullition : la maison, l'école, le quartier, le village.