thesis

La Société des Nations et les intérêts de la France (1920-1924)

Defense date:

Jan. 1, 1988

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

The first international institution was born after the first world war. It is an association of the victorious states, opened to the neutrals and, under some conditions, to the defeated states, drafted by the anglo-saxons, but immediately deprived of united states support. From the beginning, it has been under the predominant influence of the two european great powers, england and france : their harmony guarantees its working, their differences render it powerless. Our thesis is based upon french diplomatic archives and genova sources. It studies french action in the league of nations, from 1920 to 1924, on four main points : the administration of the saar, security and peace in europe, the mandates, financial cooperation. It concludes that, in the absence of a proper doctrine, one may find the continuity of a policy of dis trust (against the permanent secretariat, the general assembly, technical committees). To protect national interests, statesmen (millerand, briand, poincare and quai d'orsay offices use the league, which guarantees the treaties and, therefore, stability. But they restrict its fields of action and fight its initiatives, as soon as they believe, rightly or wrongly, that french rights are threatened. The absence of some major countries, the desire of independance, the disagreement with london on military and financial problems, everything induces to limit this experiment of n

Abstract FR:

La première institution internationale voit le jour après la grande guerre. Association des états vainqueurs, ouverte aux neutres et, sous certaines conditions, aux vaincus, façonnée par les anglo-saxons mais aussitôt privée du soutien américain, elle se trouve, dès l'origine, sous l'influence prédominante des deux "grands" européens, l’Angleterre et la France : leur entente assure son fonctionnement, leurs divergences le paralysent. Notre thèse s'appuie sur les archives diplomatiques françaises et les sources genevoises. Elle étudie l'action de la France à la société des nations, de 1920 à 1924, à travers quatre thèmes essentiels : l'administration de la Sarre, la sécurité et le maintien de la paix en Europe, les mandats, la coopération financière. Ainsi se dégage, à défaut d'une véritable doctrine, la continuité d'une politique dominée par la défiance (à l'égard du secrétariat permanent, de l'assemblée générale, des comités techniques. . . ) pour défendre les intérêts nationaux, hommes d'état (Millerand, Briand, Poincaré) et services du quai d’Orsay se servent de la SDN garante des traites et, par la, gage de stabilité. Mais ils restreignent ses compétences et combattent ses initiatives, dès que les droits de la France leur paraissent, à tort ou à raison, menaces. Absence de grands états, volonté d'indépendance, désaccords avec Londres sur les problèmes militaires et financiers, tous les incite à limiter cette expérience de diplomatie nouvelle. Les principales questions du temps ne se règlent pas à Genève!