thesis

Les États-Unis face à l'Unesco : 1944-1963 : les rêves peuvent-ils résister à la réalité des relations internationales ? : vingt années de relations d'une grande puissance et d'une institution spécialisée de la famille des Nations Unies

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Paris 1

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Abstract EN:

When the United States withdrew from unesco, december 1984 (followed a year later by the United Kingdom) the question of what a major power go out of being a member of this specialized agency became of vital interest. Why didn't the us quit earlier? Why, at the end of the war, did the us invest so much in the creation of UNESCO? The period covered (1944-1963) takes us from the introduction by a very motivated American delegation to the conference of allied ministers of education (London) of suggestions for a United nations organization for educational and cultural reconstruction up to John F. Kennedy's un speech which sparks of the un decade for development - a vital initiative for unesco's orientation. On first sight, during this twenty-year period, American hegemony at unesco is scarcely challenged; the organization being considered as an instrument to enforce the pax americana. However it is interesting to nuance this a priori, to underline the enthusiasm and hard work of the Americans who took part in creating unesco, to follow the relationship through the 1950s and the difficult Mc Carthy era, up to the moment when a large number of newly independent countries enter the un system but are not yet aware of their potential powers, particularly at unesco. Can dreams of building peace through education, culture and science survive reality? Unesco has survived us absence and is now awaiting its return

Abstract FR:

Quand les États-Unis quittent l’Unesco en décembre 1984 (suivis un an plus tard par la Grande-Bretagne) une question se pose alors : quel profit une grande puissance tire-t-elle de son appartenance à cette institution spécialisée, voire pourquoi n'est-elle pas partie plus tôt ou même pourquoi a-t-elle tant investi dans la création de l’Unesco ? Nous cherchons une réponse en étudiant une période (1944-1963) qui va de la présentation à la conférence des ministres alliés de l'éducation (Londres) par une délégation américaine très motivée, d'un projet pour une organisation des nations unies pour la reconstruction éducative et culturelle, jusqu'au discours du président Kennedy devant les nations unies, ouvrant la décennie des nations unies pour le développement - initiative essentielle pour l'orientation de l’Unesco. À première vue, il s'agit de 20 années d'hégémonie américaine ; l'organisation pourrait même être considérée comme une des armes de la mise en place de la pax americana. Or, il est intéressant de nuancer cet a priori, de souligner l'enthousiasme et le travail des américains participant à la création de l’Unesco, de suivre les relations des États-Unis avec l’Unesco pendant les difficiles années 50 et les drames du maccarthysme, jusqu'à l'entrée massive au système des nations unies de pays nouvellement décolonisés et non conscients encore de leur pouvoir potentiel, à l’Unesco surtout. Le rêve de construire un monde meilleur grâce à l'éducation, la science et la culture peut-il résister à la réalité? or, l’Unesco a résisté à l'absence des États-Unis, en attendant leur retour