thesis

Mobilités et immobilismes d'une grande ville : Lyon de la fin du XIXeme siècle à la fin de la Seconde guerre mondiale

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Lyon 2

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The prologue deals with reflexions on French historiography regarding social mobility. It shows that Lyon, a large provincial town during the Third republic, was a good location for an investigation of social mobility. The first part tells the story of the inhabitants of ten buildings which witnessed the town mutations experienced from the end of the nineteenth century to World War II. The second part deals with methodological problems : the quality of the sources, problems inherent in their codification, tracing of individuals careers and spatial distribution. The third part presents the populations in 1896, 1911, 1921 et 1936. These cross-sectional approaches reveal a town whose demographic characteristics seem rigid (age, social composition, demographic basin. . . ). The fourth part traces two cohorts of different generations. The first describes the life course of men born in 1872-1875 and the second of men born in 1899-1900. The comparison of these cohorts demonstrates similarities (town living propensity) and differences (intra-urban, occupationnal and social mobility). The society of Lyon was not as immobile as suggested by the cross sectional approach. The social cleavages were more clear-cut in the inter-war period than before World War I.

Abstract FR:

Le prologue, consacré à une réflexion sur les études de mobilité sociale dans l'historiographie française, s'attache à montrer que Lyon, grande ville de province, est, sous la Troisième république, un bon terrain d'observation. La première partie est l'histoire des habitants d'une dizaine d'immeubles qui rendent compte des mutations urbaines survenues entre la fin du XIXème siècle et la Seconde guerre mondiale. La seconde partie est consacrée aux problèmes méthodologiques : qualité des sources, reconstitution longitudinale des carrières individuelles, problèmes de classification et de découpage spatial. La troisième partie présente la population lyonnaise en 1896, 1911, 1921 et 1936. Les coupes transversales donnent l'image d'une ville dont les caractéristiques (âge, bassin démographique, composition sociale. . . ) semblent figées. La quatrième partie repose sur la reconstitution de deux cohortes d'individus de générations différentes. La première retrace les étapes de la vie d'hommes nés en 1872-1875 et la seconde d'hommes nés en 1899-1900. La comparaison des deux cohortes met en évidence similarités (propension au départ de la ville) et différences (propension à la mobilité intra-urbaine, mobilité professionnelle et mobilité sociale). La société lyonnaise n'est pas aussi immobile que le suggerait la démarche transversale. Les clivages sociaux sont plus marqués pendant l'entre-deux-guerres qu'avant la Première guerre mondiale.