thesis

L'élite militaire révolutionnaire à la convention d'Aguascalientes : étude prosopographique (Mexique, 1914-1915)

Defense date:

Jan. 1, 1990

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

This investigation is a collective biographical approach of the leaders that mobilized the Mexican country during the military phase of the revolution. Our corpus is based on the generals (carrancists, villists and zapatists) that fought against the federal army of porfirio diaz and victoriano huerta and then turned against each other. They were represented at the revolutionary convention that was held at Aguascalientes on October 10, 1914. Our central concern was to analyze patterns of age, regional origin, profession, studies, ideology and the reasons of their upheaval. We found that beyond the geographical and generational differences, the leaders were northern and white or mestizo young men. Socially, they seemed to be well off and educated. In fact they were far from the illiterate ruffian band of leaders portrayed in many histories of the revolution. They claimed to be related to an anticlerical and modern liberalism inherited from the XIXth century. But in fact, their practice of power and their way to come into a fortune must be related rather to ancient authority forms and kingship than to a modern and democratic ideology.

Abstract FR:

Cette recherche est une étude des biographies des chefs militaires qui mobilisèrent les campagnes mexicaines pendant la période armée de la révolution afin de combattre l'armée fédérale porfiriste et huertiste et avant de s'affronter pendant les années 1914 et 1915. Elle a pour base un corpus informatique qui regroupe les commandants de forces armées (carrancistes, villistes et zapatistes) qui envoyèrent leurs représentants à la convention révolutionnaire qui se réunit à Aguascalientes le 10 octobre 1914. Notre étude a pour problématique centrale les origines sociales, culturelles et idéologiques de l’élite militaire qui mobilisa le pays et la nature de leurs motivations. Au-delà des nuances régionales et des générations que nous avons relevées, cette analyse fait ressortir que la plupart des leaders de la révolution mexicaine étaient des hommes blancs ou métis, jeunes et issus d'un nord rural. D'un niveau social privilégié ou aisé et relativement lettré, ils se réclamèrent d'un libéralisme anticlérical et modernisateur hérité du XIXème siècle. Pourtant, dans les faits, leur pratique du pouvoir et leur manière de s'enrichir relèvent davantage de formes d'autorité anciennes et clientélistes que de l'application d'une idéologie moderne et démocratique.