thesis

Les théâtres virtuels

Defense date:

Jan. 1, 2005

Edit

Institution:

Paris 3

Abstract EN:

As their main characteristic feature, virtual theatres proceed by using computer language. They now form a body of international pieces which, according to their authors, partake of theatre and include a number of productions designed either for the World Wide Web or for the stage, as well as immersive set-ups, installations, CD-ROMs, etc. Drawing on this corpus, the purpose of this dissertation is to examine how digital technologies and telecommunication networks affect theatre. Indeed, virtual theatres provide an incentive to rethink the basic components of modern occidental theatre — space, actors and spectators, writing and directing for the stage. ‘Moiré' set designs, make it impossible to distinguish between the actor and the space, which is always made up of digital data and material elements. Arguably, the digital dimension is crucial towards a redefinition and a reappraisal of the actor's and the spectator's positions. Also, the presence of the body is a key aspect of virtual theatres, whether it be the body of the actor-as-‘subjectile' (making interactivity tangible and breathing life into digital automata) or the body of the spectator-as-performer and the spectator-as-onlooker (whose action and multimodal perception lead to a synaesthetic experience). That is why the concept of presence seems more relevant than the concept of presence, as exemplified by the different writing strategies used in virtual theatres (animated text, hypermedia writing, procedural writing. . . ). In each and every component of virtual theatres, two notions keep recurring, flux and the envelope, as they contribute to define a dramaturgy of the paramorph. Ultimately, what is at stake is no longer how to design a shape, but how to determine its variables, its components, and their relationships.

Abstract FR:

Les théâtres virtuels ont pour principale caractéristique d'être des spectacles créés par un langage informatique. Au travers d'un corpus d'œuvres internationales, présentées par leurs auteurs comme relevant du genre théâtral, et qui comprend des mises en scènes conçues pour le réseau ou le plateau, des dispositifs immersifs, des installations, des CD-ROMs. . . , il s'agit de s'interroger sur l'impact des technologies numériques et des réseaux de télécommunication sur le théâtre. En effet, les théâtres virtuels invitent à repenser les composantes fondamentales du théâtre occidental moderne : l'espace, l'acteur et le spectateur, l'écriture et la mise en scène. Ainsi, la scénographie moirée rend indissociable le spectateur de l'espace scénique, toujours composé de données numériques et physiques. Le caractère numérique apparaît comme la figure qui permet de redéfinir et d'articuler les postures de l'acteur et du spectateur. La présence du corps est l'un des aspects essentiels des théâtres virtuels : corps de l'acteur-subjectile, qui rend l'interactivité tangible et insuffle la vie aux automates numériques ; corps du spectateur-interprète et du spectateur-observateur, dont l'action et la perception multimodale ouvrent sur la synesthésie. C'est pourquoi nous privilégions la notion de présence à celle d'action, aspect que l'on retrouve dans les stratégies d'écriture observées dans les théâtres virtuels : texte animé, écriture hypermédia, écriture procédurale. Dans chacune des composantes des théâtres virtuels, deux figures reviennent constamment, le flux et l'enveloppe, définissant une dramaturgie du paramorphe : il ne s'agit plus de concevoir une forme mais d'en déterminer les variables, les composantes, les relations.