thesis

Au-delà du naturalisme : les métamorphoses de l'espace et du temps dans les dramaturgies anglaises contemporaines

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 3

Abstract EN:

The naturalistic tradition is deeply rooted in English contemporary theatre, where numerous writers – anxious not to impede the clarity and the relevance of the critical examination to which they subject the problems of their time – attempt to reproduce scrupulously the reality they observe. Others choose on the other hand to distort and remould it. They create strange, heterogeneous and mobile space-times ; not to offer the audience an escape, but rather to energise the relationship between the fictional world and the real world. Our thesis investigates the forms and stakes involved in the metamorphosis of space and time in English contemporary drama. Through a corpus of seventeen plays written after 1968, we examine how the renewal of space and time structures undertaken by some writers influences the representation of reality and the spectatorial experience. Hence the treatment of time appears as a determining factor. Contrary to the naturalistic chronotope, which gives priority to space, the free forms which come under our scrutiny have made time the variable of the theatrical equation.

Abstract FR:

La tradition naturaliste est solidement implantée dans les dramaturgies anglaises contemporaines, où de nombreux auteurs, soucieux de ne pas nuire à la clarté et à l’à-propos de l’examen critique auquel ils soumettent les problèmes de leur temps, s’attachent à reproduire scrupuleusement la réalité qu’ils observent. D’autres choisissent en revanche de la déformer, de la remodeler. Ils créent des espaces-temps étranges, hétérogènes et mobiles, non pour offrir une évasion aux spectateurs, mais au contraire pour dynamiser le rapport entre le monde de la fiction et le monde réel. Notre thèse interroge les modalités et les enjeux de la métamorphose de l’espace et du temps dans les dramaturgies anglaises contemporaines. A travers un corpus de dix-sept pièces postérieures à 1968, nous examinons comment le renouvellement des structures spatio-temporelles engagé par certains auteurs influe sur la représentation du réel et sur l’expérience spectatorielle. Le traitement du temps apparaît alors comme déterminant. Contrairement au chronotope naturaliste, qui donne la primauté à l’espace, les formes libres sur lesquelles nous nous penchons font du temps la variable de l’équation théâtrale.