thesis

La pantomime, théâtre en mineur : étude des expériences pantomimiques (drames, spectacles, traités) dans le théâtre français, de la fin de siècle à 1945

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Paris 3

Abstract EN:

Between 1880 and 1945, theatre creators resort to pantomime to transform dramatic writing, acting and staging. Silent plays (written by Margueritte, Huysmans and Hennique, Champsaur or Gourmont) multiply at the end of the 19th century. As they reveal a « crisis of drama » (Szondi) and a « crisis of gesture » (Agamben), they stimulate the emerging theatre production (at the Cercle funambulesque in particular). As far as miming is concerned, two major trends compete. On the one hand, logocentrist mimes look for codified body movements modeled on language (Séverin, Hacks, Aubert). On the other hand, expressive mimes concentrate on attitude and look (Wague, Colette, Farina). Harmed by the advent of corporeal mime (founded by Decroux assisted by Barrault), pantomime nevertheless represented a major step in the design of stage rhythm and theatrical image (in Claudel, Cocteau, Artaud or Vitrac’s plays).

Abstract FR:

Entre 1880 et 1945, les créateurs de théâtre recourent à la pantomime pour transformer l’écriture dramatique, le jeu d’acteur et la conception du spectacle. Les pièces muettes (écrites par Margueritte, Huysmans et Hennique, Champsaur ou Gourmont) se multiplient à la fin du XIXe siècle. Symptomatiques d’une « crise du drame » (Szondi) et d’une « crise du geste » (Agamben), elles stimulent la mise en scène naissante, notamment au sein du Cercle Funambulesque. Dans le domaine du jeu mimé, deux courants majeurs s’affrontent : d’une part, les mimes logocentristes, qui recherchent une gestuelle codifiée et calquée sur l’ordre du langage (Séverin, Hacks, Aubert), d’autre part les mimes expressifs qui privilégient l’attitude et le regard (Wague, Colette, Farina). Mise à mal par l’avènement du mime corporel (fondé par Decroux assisté de Barrault), la pantomime n’en a pas moins constitué un pas décisif pour penser le rythme et l’image scéniques (chez Claudel, Cocteau, Artaud ou Vitrac).