Essai d'approche et de définition d'un tragique du XXème siècle (vers une tragédie des impossibles)
Institution:
Paris 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Greek tragedy is the full and entire expression of the tragic phenomenon. From the former we can deduce three elements capable of defining latter. The tragic concerns the being of man. To be perceived, an ontological continuity needs to be established. It takes the shape of a aporie. Anti-Hegelian philosophers such as Kierkegaard, Schopenhauer and Nietzsche demonstrate this hypothesis. The tragic produces a feeling : anguish for the first one, disgust with life for the second one and joy for the third one. A more strickly aesthetic definition of the phenomenon, offered specifically by Maeterlinck and Wagner, shows the tragic mainly as an effect. This first study highlights the conceptual tools needed to comprehend the tragic in the tramatic texts of the twentieth century, and shows how the tragic is invested in the transition between modernism and postmodernism. . .
Abstract FR:
La tragédie grecque est l'expression pleine et entière du phénomène tragique. A partir de la première on peut déduire trois éléments propres à définir le second : le tragique concerne l'être de l'homme, il nécessite pour être perçu que soit établie une continuité ontologique, il prend la forme d'une aporie. Les philosophes anti-hegelliens que sont kierkegaard, Schopenhauer et Nietzsche donnent de compléter cette hypothèse : le tragique produit un sentiment ; il y va de l'angoisse pour l'un, du dégoût de vivre pour l'autre, de la joie pour le dernier. La détermination plus strictement esthétique du phénomène, telle que la proposent en particulier Maeterlinck et Wagner, conduit à envisager le tragique comme étant, avant tout, de l'ordre de l'effet. Ces premiers développements ont pour but, d'une part, de faire apparaître les outils conceptuels adéquats à l'appréhension du tragique dans les textes dramatiques du XXème siècle, et, d'autre part, de saisir ce que le passage du modernisme au postmodernisme comporte d'enjeu tragique. . .