thesis

Les coquillages dans la parure paléolithique en France

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 1

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Les coquillages utilisés comme éléments de parure par les populations paléo-lithiques constituent des documents privilégiés. Ils témoignent par leurs origines naturelles de provenances plus ou moins lointaines et introduisent une vision dynamique des cheminements dans un monde souvent considéré comme étroitement circonscrit à des territoires délimités. Pour apprécier la valeur réelle de ce document unique, il a été nécessaire de rechercher les origines exactes des coquillages utilisés en parure. Deux grandes catégories d'espèces marines, l'une composée de fossiles (de l'éocène, du miocène et du pliocène), l'autre d'animaux ayant vécu à la fin de la glaciation wurmienne sur les côtes atlantiques ou méditérranéennes composent la quasi totalité de la parure en coquillage. Une étude géologique et paléontologique a permis de sélectionner les régions propres à fournir les espèces fossiles et notamment à montrer les possibiliées de ramassages dans des zones actuellement dépourvues de gites fossilifères par suite des recouvrements holocènes. Le problème de la présence ou de l'absence d'espèces littorales pendant le Wurm a demandé une recherche biographique précise de toutes celles qui ont été retrouvées dans les gisements et sépultures. Les crises climatiques du pleistocène ont bouleversé la faune malacologique et aucune référence actuelle ne peut suffire. (La biographie des especes figurent dans le volume II. ) apres avoir montre le degre de validite dans la précision de la provenance de chaque espèce, les conséquences chrono-culturelles ont été déduites à partir du choix fait par les paléolithiques. Ce choix comporte d'époque en époque une base stable d'espèces d'origine océaniques. Sur ce fond traditionnel où ne changent guère que les proportions respectives des espèces de base, s'ajoutent des coquillages fossiles miocènes d'Aquitaine et des espèces méditérranéennes. Chaque culture traditionnelle marque sa différence dans la quantité d'apports de ces deux categories. Les aurignacians et les magdaleniens connaisent les espaces lointains qui leur fournissent des coquillages. Les périgordiens et les solutréens sont plus fermes, ces derniers semblent les moins interéssés par les coquillages. Par ailleurs, l'étude du façonnage du percement des coquillages a permis, grâce à une systematique, de comparer les modes opératoires et de conclure à une hierarchisation des espèces.