Abstract FR:

Dans le cadre d'une redistribution regionale du travail de la soie, orchestree par la ville de lyon, le vivara1s devint, des la fin du xvi11 siecle, le specialiste du moulinage. Ses ressources hydrauliques et demographiques s'y pretaient particulierement bien. La croissance de l'activite se situe principalement entre i820 et 1875, elle se fit plus par etapes que de facon continue. La crise de 1877 mit un terme presque complet a la construction d'usines, des concentrations et des reconversions permirent alors a certains industriels de relancer l'activite, qui se prolonge aujourd'hui sur de toutes autres bases. Au lieu de profiter du charbon, pourtant disponible sur place, mais couteux, les industriels ont toujours privilegie l'energie hydraulique, dont les faibles performances limitaient la capacite des usines. La construction de ces dernieres, ne representait d'ailleurs pas des investissements tres importants, le financement etait generalement assure avec les ressources locales. Par contre le fonctionnement, tres souvent en faire-valoir indirect, demandait des concours exterieurs, en raison du prix tres eleve de la soie. D'origine et de statuts tres differents, les maitres de fabriques n'ont pas tous fait fortune. On gagnait bien plus sur le negoce que sur la fabrication. Les employes, par leur age, leur sexe et leur orifgine geographique ne sont nullement representatifs d'une hypothetique classe ouvriere. Le travail en fabrique fut seulement une parenthese dans leur vie. Cette industrie semble avoir differe le declin demographique dans les communes impliquees, mais ses retombees financieres restent bien en deca des profits realises par la sericiculture.