Abstract FR:

Epave decouverte en rade de marseille, fouillee dans les annees soixante-dix, la luque b ne fit l'objet d'aucune etude exhaustive a ce jour. Datee entre 300-325, cette epave presente un interet tant dans son contenu que dans sa structure architecturale. Dans un contexte historique trouble tant au niveau politique, qu'economique ou religieux ; l'epave de la luque b nous presente un aspect des relations commerciales entre l'afrique et la narbonnaise au debut du iveme siecle. La cargaison est essentiellement faite d'amphore keay 25. 1 issues de proconsulaire, transportant vraisemblablement une saumure de crustaces. Cette cargaison est completee par un transport de quelques centaines de lampes de type ovoide pour la plupart historiees et estampillees des marques : deoficinacecili, victor ou encore visiari. Le materiel de bord est triparti, issu d'afrique (amphores africaine i, keay 27 ou la ceramique africaine de cuisine), du sud de la peninsule italique (keay 52) ou de narbonnaise (ceramique luisante et commune). La structure architecturale du navire a fait l'objet d'une etude. Ainsi note t-on la presence d'une pompe de cale qui curieusement se trouve positionnee a l'avant du navire. Apres etude de la carene, il s'avere que le navire de la luque b fut construit selon de principe dit de "borde premier" sur lequel vient se brocher certaines membrures. L'etude des bois revela une carene monospecifique en meleze dont l'aire de vegetation originelle se trouve uniquement dans l'arc subalpin. Cette derniere decouverte permet de situer dans l'absolu le chantier naval en ligurie ou narbonnaise. La luque b, de construction romaine, transportait lors de son ultime voyage du materiel africaine, effectuant alors un retour qui devait se terminer tragiquement par 40 m de fond dans les iles du frioul face a marseille.