thesis

Mort et renaissances d'un ordre : les Bénédictines en France de 1790 à 1837

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Lyon 2

Disciplines:

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Abstract FR:

Un des tous premiers ordres en france, l'ordre de saint benoit au feminin connait la meme histoire que les autres ordres et congregations religieuses en france en 1792, a savoir l'expulsion du cloitre. Apres dix annees d'une vie dispersee, aux choix multiples, certaines anciennes benedictines vont parvenir a restaurer une communaute de vie religieuse. A partir de 1814 apparaissent, en plus des maisons restaurees, de nouvelles fondations permettant un nouvel essor au monachisme feminin. Sans vision politique reelle et loin d'un systeme centralise d'ou emergerait une figure emblematique, la restauration des monasteres de benedictines se fait dans la permanence de l'esprit d'autonomie des maisons. La rupture causee par l'eloignement des moniales de leur ancien cloitre est compensee par une recherche minutieuse des anciens usages de l'ordre, ce qui signifie pour les benedictines un rattachement aux principes elabores par les reformatrices du xviiʿ s. Heritieres des abbesses et prieures du xviiʿ s. Avant tout, les benedictines ont retrouve le chemin du cloitre et l'esprit monastique avant les fondations de monasteres de benedictins et donc sans l'aide de ces derniers. Plus pragmatiquesqu'idealistes, elles ont poursuivi ce qu'elles avaient connu jusqu'alors et leurs oeuvres d'enseignement, certes opportunistes dans un monde qui reclame la justification de leur utilite sociale, ne sont pas en rupture avec les usages de l'ancien regime. Deux fosses ont ete creuses par la revolution. Le premier est celui du rapport inexistant avec les benedictins qui permet aux moniales de definirseules le sens de la vie monastique. Le second est numerique par la reapparition de 32 monasteres entre 1800 et 1837 pour 236 maisons presentes en 1792. Periode cruciale et charniere que celle allant de 1790 a 1837 durant laquelle les benedictines ont fait preuve d'un determinisme teinte d'innocence sans subir le poids du jugement des benedictins.