thesis

Le sacré et le salut à Antioche IVè siècle après J. -C. : Pratiques festives et comportemants religieux dans le processus de christianisation de la cité

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Rouen

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

In the 4th century in Antioch, city renowned for its christendom, the festive and exuberant form reveals the entire religiosity of people. They all join big pagan jubilation feasts during which they share the drunkenness and the Dionysiac type of transgression. They celebrate the jewish feasts as well as the Christian feasts. They build up ceaseless festive processions because there are a lot of religious feasts in a pagan, Christian, Jewish and Manichean city. The Antiochenes long for salvation first and find its promise in the ceremony of the festive time, by watching stars and days, and in its celebration in a bacchanalian way. Dionysus is present in antioch through a lot of Dionysiac festivals and through this ineradicable festive koine, which transforms all the religious feasts into dionysiac feasts, even when people celebrate Zeus, Christ or the christian martyrs. This festive form is the stumbling block on which the theurgical and neo-platonic project of the emperor Julien broke. In the middle of the 4th century, with the help of notables and pagan intellectuals interested in the art of divination, he tried to restore the sacrificial worship which was declining. The group of Meletians lead by the bishop Flavien and the preacher John Chrysostom emerged from a Christian Church divided by the Arian crisis and the schism which breaks out between the opponents of arianism, under the emperor Julien. This Christian group decides to restore the faith of nicea and to make christianity, the only religion in antioch. In this aim, the members develop the martyrial worship and try to substitute Christian processions for dionysiac processions. In the end of the 4th century, even if the antiochenes continue jumping like Bacchus followers, the christianity process and the faith of nicea have gained ground in the city.

Abstract FR:

A Antioche, au IVè siècle, cité réputée chrétienne, le mode festif, exubérant, est révélateur de la religiosité sans exclusive des antiochiens. Tous se mêlent dans les grandes fêtes de liesse païennes au cours desquelles ils partagent l'ivresse et la transgression de type dionysiaque et célèbrent, d'une manière identique, les fêtes juives et chrétiennes en formant des cortèges festifs dionysiaques incessants en raison des fêtes religieuses nombreuses dans une cité païenne, chrétienne, juive, manichéenne. Les antiochiens aspirent, avant tout, au salut et en trouvent la promesse dans l'inauguration du temps festif par l'observation des astres et des jours, et dans sa célébration sur un mode bachique. Dionysos est présent à Antioche, à travers de nombreuses dionysies et à travers cette indéracinable koinè festive qui transforme toutes les fêtes religieuses en fêtes de Dionysos même quand on célèbre Zeus, le Christ ou les martyrs chrétiens. Ce mode festif est la pierre d'achoppement sur laquelle s'est brisé le projet theurgique et néoplatonicien de l'empereur Julien qui, s'appuyant sur des réseaux de notables et d'intellectuels païens versés dans l'art de la divination, a tenté, au milieu du IVè siècle, de restaurer le culte sacrificiel en déclin. D'une Église chrétienne divisée par la crise arienne et par le schisme qui éclate entre les opposants à l'arianisme, sous l'empereur Julien, se détache le groupe des Méléciens dirigé par l’évêque Flavien et le prédicateur Jean Chrysostome. Ce groupe chrétien entreprend de rétablir la foi de Nicée et de faire du christianisme une religion exclusive à Antioche. Pour cela, il développe le culte martyrial et tente de substituer des processions chrétiennes aux cortèges dionysiaques. A la fin du IVè siècle, même si les antiochiens continuent à bondir comme des bacchants, la christianisation et la foi de Nicée ont largement progressé dans la cité.