César, un primitif moderne : nouveaux éclairages sur les années 1960-1975
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This monographic study focuses on the artist's production between 1960 and 1975 and proposes new interpretations of Compressions and Expansions. It focuses on the performative dimension of these two series and their relationship with their patrons and the public. The detailed analysis of polyurethane Expansions helps to understand how César redefines sculpture. These are both performed actions (actions-spectacles) that Pierre Restany calls "communication rites" but also invasions of objects, furniture design and multiple editions for the greatest number. The enhancement of the concept of sculpture and the question of the role of the public run through these works, whether ephemeral or perennial, sculptural or functional. The French art scene was then in favour of the intersections between applied arts, cuisine, fashion, cinema, music, theatre and photography. This dynamic is in line with the emergence of a "new society" looking to the future. Furniture, leisure and transport offer many areas of research and applications. Designers, graphic designers, art critics, photographers and stylists are enriched by contact with artists, galleries and salons. All collaborate in the same direction: to change the codes of bourgeois representation and to free themselves from the past. César is thus at the heart of the process of transformation of art and society analysed by Pierre Restany.
Abstract FR:
Cette étude monographique porte sur la production de l’artiste entre 1960 et 1975 et propose de nouvelles interprétations des Compressions et des Expansions. On y met l’accent sur la dimension performative de ces deux séries et leurs relations avec leurs commanditaires et le public. L’analyse détaillée des Expansions en polyuréthane permet de comprendre comment César redéfinit la sculpture. Ce sont à la fois des actions-spectacles que Pierre Restany nomme des « rites de communications », mais aussi des envahissements d’objets, du design de mobilier et des éditions de multiples pour le plus grand nombre. L’élargissement de la sculpture et la question du rôle du public traversent ces œuvres, qu’elles soient éphémères ou pérennes, sculpturales ou fonctionnelles. La scène artistique française est alors favorable aux croisements entre les arts appliqués, la cuisine, la mode, le cinéma, la musique, le théâtre et la photographie. Cette dynamique est en phase avec l’émergence d’une « nouvelle société » tournée vers le futur. Le mobilier, les loisirs, les transports offrent de nombreux domaines de recherches et d’applications. Les designers, les graphistes, les critiques d’art, les photographes et les stylistes s’enrichissent au contact des artistes, des galeries et des Salons. Tous collaborent dans la même direction : changer les codes de la représentation bourgeoise et se libérer du passé. César est ainsi au cœur du processus de transformation de l’art et de la société analysé par Pierre Restany.