thesis

L’Art nouveau dans les arts décoratifs et l’architecture à l’Exposition universelle de 1900

Defense date:

Oct. 4, 2018

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Abstract EN:

The 1900 Paris World’s Fair represented, for the artists of the Art Nouveau movement, an encounter unique by its international audience. Though this event was overlooked for a long time, it was nevertheless a moment of confrontation and the occasion, for some countries, to showcase their stylistic modernity. The first part of the dissertation endeavours to understand the reasons of the Art Nouveau presence at the Fair and gives an overview of the buildings and the decorative art objects which can be linked to this style. It examines the artistic, but also political and commercial stakes of Art Nouveau for each country. The second part examines the critical reception of Art Nouveau by its contemporaries, observing their diverse or even antagonistic reactions, according to the artists or the nationalities. Indeed, alternately cosmopolitan and nationalist, Art Nouveau was then far from being perceived as a homogeneous movement, and the Fair sparked a series of debates that contributed as much to define it as to discredit it. Finally, the third part studies the long-term consequences of the Fair: by analyzing the repercussions on the artists’ careers, the admission of Art Nouveau in European museums, the following exhibitions and the continued artistic debate, this part aims at assessing the place of the Fair in the history of Art Nouveau. A volume of annexes gathers maps and general views of the Fair, along with a catalogue of more than 800 entries, illustrating the Art nouveau works exhibited in decorative arts and architecture.

Abstract FR:

L’Exposition universelle de 1900 à Paris a constitué pour les acteurs du mouvement Art nouveau une rencontre unique par son envergure internationale. Si cet événement a longtemps été déconsidéré, il représente pourtant pour l’Art nouveau – appréhendé dans son acception internationale – un moment de confrontation et l’occasion, pour certains pays, de mettre en valeur leur modernité stylistique. La première partie de la thèse s’attache à comprendre les raisons de la présence de l’Art nouveau à l’Exposition, et donne une vision d’ensemble des édifices et objets d’art se rattachant au mouvement. Elle examine ainsi les enjeux artistiques, mais aussi politiques et commerciaux, que porte l’Art nouveau pour les pays participants. La seconde partie traite de la réception critique du mouvement par ses contemporains, en observant leurs réactions, diverses sinon opposées, selon les artistes et les nationalités représentées. En effet, par son caractère tantôt cosmopolite, tantôt nationaliste, l’Art nouveau est alors loin d’être perçu comme un mouvement homogène et l’Exposition suscite un ensemble de polémiques qui contribuent autant à le définir qu’à le discréditer. Enfin, la troisième partie étudie les conséquences à plus long terme de l’Exposition : en analysant les répercussions pour les artistes, l’entrée de l’Art nouveau dans les musées européens, les expositions suivantes, et les prolongements du débat artistique, elle cherche à évaluer la place de l’Exposition universelle dans l’histoire de l’Art nouveau. Un volume d’annexes réunit des plans et des vues générales de l’Exposition universelle, ainsi qu’un catalogue iconographique de plus de 800 numéros, illustrant l’Art nouveau présenté à l’Exposition dans les arts décoratifs et l’architecture.