Les populations françaises de Tunisie, de la fin des années 1930 au début des années 1950 : attitudes, comportements, représentations
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The first and the second parts of the work are a study of the French peoples of Tunisia in their daily environment, allowing us to discover their culture, while showing their differences in their relation to the idea of homeland and territory. These relations are typical of colonial societies whose Frenche community in Tunisia is an example, clinging, despite its original and ethnic diversity, to the pattern set by the metropolis. The third part is more historical and essentially based on archived documents. It corresponds to several important moments in the history of the French community in Tunisia: 1938: the first severely repressed nationalist reprising; 1939: the italian fascist claim over Tunisia, one of the steps leading to World War II; 1940: the refusal to accept defect, then the acceptance of the armistice, which reveals strong tensions between the French and the Italians of the Protectorate; 1940-1942: the Tunisian political affairs are led by Vichy, the acceptance of antisemitic lows, the Vichy collaboration; 1942-1943: the occupation of the country by the Axis forces, the last days of "collaborationism" then the liberation by the Allies. In a empathic movement for the French from France, the Tunisian French attitude evolved from a feeling of distance from the metropolis to a real fusion, as implied by their active participation in the war, among the French fighting forces. The final part deals with the withdrawal of thgose populations into their awn problem, it reflects on thier survival on the Tunisian soil. In fact, despite the chiefly Moslem ethnic cleaning, despite a strong resistance, and despite the wish to expert a strong repression, they had to give in to the overwhelming Tunisian nationalist movement and to organize their return to France.
Abstract FR:
La première et la deuxième parties du travail permettent de placer les populations françaises de Tunisie dans leur environnement quotidien, de visiter leurs pratiques culturelles tout en essayant de les differencier à partir de leurs rapports à la patrie et au territoire. Ces rapports sont propres aux sociétés coloniales dont la communauté française de Tunisie est un exemple, accrochée malgré sa diversité d'origine et ethnique, au modèle imposé par la métropole. La troisième partie est plus directement historique et basée essentiellement sur des documents d'archives. Elle corrsepond à plusieurs temps forts de l'histoire de la communauté française de Tunisie: 1938 et la première alerte nationaliste sévèrement réprimée; 1939 et la revendication de l'Italie fasciste sur la Tunisie, péripétie de la marche à la Seconde Guerre mondiale; 1940 et le refus de la défaite puis l'acceptation de l'armistice qui traduisent un climat de fortes tensions entre les Français et les Italiens du Protectorat; 1940-1942, les affaires tunisiennes conduites par Vichy, l'acceptation des lois antisémites, les relais vichystes; 1942-1943, l'occupation du pays par les forces de l'Axe, les derniers feux du "collaborationnisme", puis la libération par les Alliés. Dans un mouvement d'empathie avec les Français de France, les Français de Tunisie passent de l'éloigenement vis-àvis de la métroploe à une véritable fusion qu'implique leur participation active à la guerre parmi les forces de la France combattante. La dernière partie traite à la fois du repliement de ces populations sur ses propres problèmes, sur sa survie sur le territoire tunisien. En dépit d'une épuration surtout exercée contre les musulmans et de fortes résistances, d'une repression sévère, elles sont obligées de s'incliner face à l'ampleur du mouvement nationaliste tunisien et d'envisager in fine le retour en France.