thesis

Forge à la catalane et forgeurs ariégeois : la longue fidélité des Pyrénées à la réduction directe du minerai de fer (XVIIe-XIXe siècle)

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The catalan forge was born and was perfected during the XVIIth century in the Foix county and in the East of the Pyrenees. This ironworks is a major technical innovation to be seen in the context of a long fidelity to the direct smelting of iron ore. At the origin of an iron industry, it has a higher output of recognizable metal (fer mol, fer fort, acier naturel), saving charcoal at the same time. The quick diffusion of this inventionon both sides of the Pyrenees and the systematic appeal to Ariege ironworkers show that it answers metal processing methods appropriately, with costs compatible with the rural society finances, bearable for the mountain environment, acceptable for the mountain communities in the traditionla agro-pastoral civilization and finally closely connected with the regional market demands belonging to Toulouse. This forge allowed mountain people getting always more numerous to survive in the high valleys. The catalan forge disappeared at the end of the XIXth century (to be more precise in 1884), while pyrenean society undrewent a radical transformation.

Abstract FR:

La forge catalane a été mise au point au cours du XVIIe siècle dans le comté de Foix et l'est des Pyrénées. Elle apparît comme une innovation insérée dans une longue fidélité au procédé direct de réduction du minerai de fer. A l'origine d'une industrie, elle produit davantage de métal (fer mol, fer fort, acier naturel) aux caractéristiques reconnaissables, tout en économisant le charbon de bois. La rapidité de sa diffusion sur les deux versants des Pyrénées, l'appel systématique aux forgeurs ariégeois, montrent qu'elle apporte des réponses perçues comme adéquates aux conditions de production du métal, à des coûts compatibles avec les possibilités financières de la société rurale, supportables par l'environnement montagnard, acceptables (malgré des poussées de fièvre) par les communautés des vallées dans la civilisation agro-pastorale traditionnelle et enfin correspondant aux demandes du marché régional aux mains de Toulouse. Cette forge a permis aux montagnards de plus en plus nombreux de subsister tant bien que mal dans les hautes vallées. Elle disparaît à la fin du XIXe siècle (1884), alors que la société pyrénéenne subit une profonde mutation.