thesis

Le nombre et le défi maritime

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Antilles-Guyane

Disciplines:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Cette thèse distingue la liberté comme concept philosophico-politique de la liberté comme privilège. Elle observe que le monopole de la navigation en haute mer représente pour l'europe un privilège qui lui permet de défier la liberté des autres peuples et d'établir l'esclavage en Amérique. Contre cette servitude apparaît un mouvement anti-esclavagiste, d'abord chrétien humanitaire, qui intégre ensuite les idées de droit naturel à la liberté de l'Europe des lumières. L'universalisme de ce droit naturel crée, en 1789, une situation délicate pour la France qui vient de proclamer la Déclaration des droits de l'homme, et ou, à l'appel des amis des noirs, l'opinion se prononce de plus en plus en faveur de l'extension des droits humains. Pendant ce temps, pour des motifs de commerce et stratégie maritimes, les assemblées métropolitaines s'efforcent de maintenir le statu quo dans les colonies. A Saint-Domingue, le poids du nombre des esclaves qui se soulèvent et participent aux conflits armés des autres partis, joue en faveur de l'émancipation. Les commissaires civils, Sonthonax et Polverel, proclament l'affranchissement des esclaves de cette colonie et, le 4 février 1794, la convention confirme leur décision en abolissant l'esclavage. Mais, aux colonies, la liberté ne peut résister aux partisans de l'esclavage. A Saint-Domingue, la population est divisée entre les privilégiés qui ont un nom et la masse des nouveaux libres qui n'en ont pas. Elle peut juste empêcher le retour de la servitude. La liberté est cependant contenue, prisonnière, à l'intérieur de Saint-Domingue par les grandes puissances qui disposent de la science et du commerce maritime. La thèse établit une relation entre capacité de communiquer et possibilité de liberté.