thesis

Mary Robinson, 1990-1997 : la portée sociale et politique de la parole présidentielle

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Caen

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On a cherché dans ce travail à analyser la place réelle qu'occupa, durant les sept années qui constituèrent son mandat, la présidente Mary Robinson dans la sociéte irlandaise. Cette analyse se fonde sur plusieurs facteurs, dont les interactions tissent un faisceau de liens aux caractères tant politique que sociaux chacun de ces liens tend à redéfinir tant les positions respectives de la présidente par rapport à la population irlandaise que celles qui construisent la fonction présidentielle dans le champ politique depuis 1937 en effet, année qui vit la promulgation de la constitution, la présidence a été tout à la fois dépendante du monde politique et en dehors de celui-ci, tout a la fois proche de la société civile et mise à l'écart de cette dernière. Les rares pouvoirs accordés au président en Irlande, couplés au mode de scrutin qui donne le choix de son chef de l'Etat à la population, ont de fait eu un effet paradoxal sur la fonction présidentielle, celle-ci est limitée dans ses actions par le pouvoir politique tout en étant censée représenter l'ensemble des Irlandais. Il n'y a des lors plus que la parole qui puisse à la fois véhiculer la vision sociale d'un président et lui permettre de s'immiscer, s'il le désire, au coeur de la société. Cette parole se doit d'être tout d'abord légitime et reconnue comme telle, afin qu'elle prenne toute la force nécessaire à la (re)construction des liens unissant le président et ses concitoyens. Au-delà, elle doit s'appuyer sur une série de symboles et d'images récurrents pour prendre l'envergure nécessaire à sa reconnaissance, son acceptation et surtout son fonctionnement. La compréhension de ces paramètres et leur utilisation par Mary Robinson entre 1990 et 1997 a conduit cette dernière à redéfinir sa fonction et à l'inscrire dans une relation unique avec les Irlandais. Ceux-ci, conscients de la passivité potentielle du chef de l'Etat au regard des textes constitutionnels, ont ainsi voulu se doter d'un représentant qui soit plus que cela : un chef symbolique, marquant l'espoir d'un renouveau et au travers duquel ils puissent leur désir, peut-être ponctuel, de vastes changements sociaux et politiques