Recherches sur les types de retables siennois au cours du quatorzième siècle : étude des formes d'encadrement et de représentations
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Recent studies on carpentry of sienese altarpieces from the trecento have demonstrated that artists used the distinctive features of the square and its diagonal. The author has therefore assumed that sienese painters also used these forms to organize the pictorial surface. She bases her method on the Roriczer principle of the rotation of squares and completes the grid so formed by a deduced series of inscribed circles : the frequency of remarkable linear and curvilinear dimensions that were found does not seem to be a simple coincidence. The directions and dimensions of the grid of squares can likewise justify the disposition and proportions of the body of represented forms, as well as those of certain configurations or isolated figures. A repetitive and long apprenticeship from models doubtlessly inscribed on a squared grid led the painter automatically to find directions, linear measures and proportional relationships whose precision might also be explained by mathematics (Fibonaccio) and the teaching of the abacus schools. Pisa, melting-pot of the roman and byzantine influences, to where Nicols Pisano brought the frederician language, could have been the route of transmission of such methods of working.
Abstract FR:
Les études récentes sur la menuiserie des retables siennois du trecento ayant montré l'utilisation par les artistes des propriétés particulières du carre et de sa diagonale, l'auteur fait l'hypothèse que les peintres siennois ont également utilisé ces propriétés pour organiser la surface picturale. Il fonde sa méthode sur le principe de la rotation des carrés exposé par Roriczer et complète la grille ainsi formée par la série des cercles inscrits qui s'en déduit : la fréquence des dimensions linéaires et curvilinéaires remarquables ainsi retrouvées ne semble pas une simple coïncidence. Les directions et dimensions de la grille de carres peuvent également justifier disposition et proportions de l'ensemble des formes représentées, et celles de certaines configurations ou figures isolées. Le long apprentissage répétitif, à partir de modèles sans doute inscrits sur une grille quadrillée, amenait le peintre à retrouver automatiquement directions, longueurs et rapports de proportionnalité dont la précision pourrait aussi s'expliquer par les mathématiques (Fibonacci) et les écoles d'abaque de l'époque, Pise où s'exercent les influences romaine et byzantine et ou Nicola Pisano apporte le langage frédéricien aurait pu servir de relais dans la transmission de ces pratiques.