Construction et proportion : apports germaniques (de la section d'or au nombre d'or) dans une théorie de la peinture française de Seurat à Le Corbusier
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Mid nineteenth century in Germany some scholars using science proceedings endeavour to found the beautiful on single and universal rules. They contend that the geometric figures possess the ability of expressing these rules. Out of the multiplicity of the proposed solutions Zeising's golden section will lead because of and with the caution security added thereto by the scientists G. T. Fechner and W. Wundt. In France there is a similar attempt undertaken by Charles Henry to developp a scientific aesthetics wherein the golden section will be privileged of an outstanding position. Ch. Henry is supposed to have made it known successively to Seurat, Purists, Ozenfant and Le Corbusier, and Severini. The golden section is also a part of the holy measures outlined by the sacred art school of Beuron whose theories inscribe their mark on Paul Sérusier and Maurice Denis. At last the golden section will be favoured by Matila Ghyka who shall describe its mathematical proprieties emphasize on its aesthetic qualities add a pythagorician esoteric meaning and create the golden number which shall thereafter remain solely used.
Abstract FR:
En Allemagne, au milieu du XIXe siècle, certains penseurs se proposent de fonder le beau, comme dans les sciences, sur des lois générales, uniques, universelles. Ils affirment que seules les figures géométriques sont à même d'exprimer ces lois. De la multiplicité des solutions proposées, la section d'or de Zeising s'imposera, parce qu'elle aura reçu la caution des scientifiques G. T. Fechner et W. Wundt. En France, nous retrouvons cette tentative d'une esthétique scientifique, dans laquelle la section d'or occupe une place privilégiée chez Charles Henry qui est censé l'avoir successivement fait connaitre à Seurat, aux puristes, Ozenfant et Le Corbusier, et enfin à Severini. La section d'or fait également partie des "saintes mesures" proposées par l'écoles d'art sacré de Beuron dont les théories marquent Paul Sérusier et Maurice Denis. Enfin, la section d'or se retrouvera chez Matila Ghyka, auteur qui en exposera les propriétés mathématiques, en amplifiera les qualités esthétiques, lui ajoutera un caractère ésotérique pythagoricien et fonde le nombre d'or, qui désormais, se dégage.