thesis

Politique, stratégie et armement, 1890-1925 (l'exemple français)

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Despite the ministerial instability of the third republic, the army benefited from a certain political unanimity, particularly before and during the first world war. At the beginning of the between the wars period, this feeling had not changed, but the financial means available to france were much more limited. In a little over thirty years, from 1890 to 1925, the relationship between armament and political objectives had developed considerably. Of course the war played a strategic severing role, while techological developments also brought their share of upheavals. However, the efficiency of the military tool does not depend solely on the means that politics and science have available to them ; the use made of that tool remains a very important factor. Here, results vere unequal. The weight of a troubled, and somewhat humiliating, past determined french strategy during the newly developing third republic, with regards to weapons as well as to other areas. The first world war forced the regime to be effective in order to avoid an upheaval of power, or even a kind of second empire. With the victory in 1918, the republic had, in some respects, fulfilled its mission. It then aspired to peace, wanting above all to forget the war. As a result, the army lost its place in the hierarchy of preoccupations. This change brought its share of difficulties. Theories for employing the military tool were obliged to take into consideration the reduction of means and to seek to optimise. Forced to do so by the clauses of the versailles treaty, germany succeeded in this transformation. Cradled by an illusion of materiel abundance, then disconcerted by its sudden reduction, the french army could not manage to efficiently adapt its armament to the new strategy imposed by peace.

Abstract FR:

Malgré l'instabilité ministérielle de la troisième république, l'armée bénéficie d'une certaine unanimité politique, surtout avant et pendant la première guerre mondiale. Au début de l'entre-deux-guerres, ce sentiment ne varie pas. Mais, les moyens financiers à la disposition de la France sont beaucoup plus limites. En un peu plus de trente ans, entre 1890 et 1925, les rapports de l'armement avec l'objectif politique évoluent considérablement. La guerre est, bien sûr, facteur de rupture stratégique. Tandis que l'évolution technologique apporte également son lot de bouleversements. L'efficacité de l'outil militaire ne dépend toutefois pas uniquement des moyens que le politique ou la science met à sa disposition ; l'utilisation qui en est faite conserve toute son importance. Sur ce point, le résultat est très inégal. C'est le poids d'un passe trouble, et par certains égards humiliant, qui détermine la stratégie française de la troisième république naissante, dans le domaine des armements comme dans d'autres. La première guerre mondiale contraint le régime a une obligation de résultat, s'il veut éviter une déstabilisation, voire le sort du second empire. Avec la victoire de 1918, la république a, en quelque sorte, rempli sa mission. Elle aspire à la paix, elle veut surtout oublier la guerre. L'armée perd, de fait, sa place dans la hiérarchie des préoccupations. Ce changement ne s'opère pas sans difficultés. Les théories d'emploi de l'outil militaire doivent tenir compte de la réduction des moyens et chercher leur optimisation. Contrainte et forcée de le faire par les clauses du traite de Versailles, l’Allemagne réussit cette mutation. Bercée par l'illusion de l'abondance de matériel, puis déconcertée par sa réduction subite, l'armée française n'arrive pas à adapter efficacement son système d'armes à la nouvelle stratégie imposée par la paix.