Le culte de l'Etre Suprême et le personnel révolutionnaire de l'An II
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This is a study of the reaction of the Jacobins of the republic to the introduction of the cult of the supreme being. Research was carried out essentially on the letters sent to the national convention reproduced in the archives parlementaires and in the registers of the local authorities found in the departmental archives of the Eure, Eure-et-Loir, Oise and Seine-et-Marne. The law of 18th floreal, which made official the cult of the supreme being, appears as a response to the divisions ans corruption of the politicians and to the campaign of dechristianisation. The massive response to the law of 18th floreal was in part a reflection of deist sentiment among the local jacobins as well as of their acceptance of the utility of a state religion in the recreation of national unity on the basis of republican virtue. The study of the departments confirmed the existence of deist sensibility, albeit expressed irregularly before 18th floreal. After this date, there was clearly, in each department, an effort to prepare the festival of the supreme being. There appears, however, no clear correlation between the volume of letters concerning the cult of the supreme being sent to the convention from each department and the level of activity in this field discernible in their repesctive archives.
Abstract FR:
Il s'agit d'une étude sur l'accueil du culte de l'être suprême par les jacobins de la république. Les recherches ont été menées essentiellement à partir, d'une part des adresses envoyées à la convention nationale rassemblées dans les archives parlementaires, et d'autre part des registres des autorités locales conserves aux archives départementales de l7eure, l7eure-et-loire, l’Oise et la Seine-et-Marne. Le décret du 18 floréal, officialisant le culte de l7etre suprême, apparait comme une réponse à la division et à la corruption de la classe politique, ainsi qu'à la déchristianisation. La réponse massive au décret du 18 floréal reflète non seulement la sensibilité déiste présente chez les membres des autorités locales et des clubs, mais aussi leur acceptation de l'utilité d'une religion nationale pour ressouder l'unité nationale sur la base de la vertu républicaine. L7etude des départements confirme la présence de courants déistes qui s'expriment de façon irrégulière, avant le 18 floréal. Apres le décret, dans chaque département, la préparation de la fête de l7etre suprême apparait comme une activité évidente. Il ne se révèle cependant pas une nette corrélation entre la quantité d'adresses sur le culte de l'être suprême envoyées à la convention par chaque département et les actions prises dans ce domaine relatées dans les archives correspondantes.