thesis

L'égalité en marche : histoire du mouvement féministe en France, 1868-1914

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This thesis traces the evolution of the feminist movement in France, starting from it's creation in the dying years of the second empire till the outbreak of the wig. The objectives are 1) the study of the coming into being of the movement as an autonomous power group of heterogeneous men and women and 2) the demonstration of feminism's impact on the "belle époque" society. F. Rochefort extricates the essential events, moments and debates between 1868-1890. L. Klejman follows with a study of the internal structure and ganges the degree of success the movement has with it's political alliances and lobbying through the years 1890-1914. This period of republican consolidation allows the movement to grow rapidly into an autonomous political power and through whose ties with avant-garde groups of feminine philanthropy, a stress is put on the active role of women in their own struggle. In spite of the fact that they are broken into multiple heterogeneous factions, they are brought together by questions as diverse as the rights of female workers to draw their own salaries personally, the rights of married women to retain their maiden names, all this within the realm of civil and maternal rights. The feminist movement succeeds in implanting the idea of indispensable reforms relating to women's rights. The numbers of militants and sympathisers grows in significant fashion, both the militant and national press diffuse feminist theme backed by the congress (1900, 1908, 1913) literaly and theatrical.

Abstract FR:

Ce travail retrace l'évolution du mouvement féministe en France depuis sa constitution dans les dernières années du second empire jusqu'à la veille de la première guerre mondiale. Il se donne pour objectifs, d'une part, d'étudier la constitution de ce mouvement en force autonome, mixte et hétérogène et, d'autre part, de montrer l'impact du féminisme sur la société de la belle époque. Florence Rochefort dégage les temps forts et les débats du mouvement entre 1868 et 1890. Laurence klejman poursuit une étude interne et mesure l'étendue du succès du mouvement à travers ses soutiens et ses résultats de 1890 à 1914. Cette période de solidification du régime républicain permet une véritable expansion du mouvement, qui se construit alors en privilégiant son autonomie politique et, grâce au rapprochement de la philanthropie féminine avancée, en mettant l'accent sur la prise en charge de la lutte féministe par les femmes elles-mêmes. Hétérogène, éclate en de multiples groupes, mobilise sur des questions aussi diverses que le droit pour les travailleuses à toucher leur salaire à celui de garder son nom de jeune fille pour les femmes mariées en passant par les droits civils et maternels, le mouvement réussit cependant à imposer l'idée d'indispensables réformes en faveur des femmes. Le nombre des militants et des sympathisants s'accroît de façon significative, la presse militante et nationale diffuse les thèses féministes, relayée par les congrès (1900,1908,1913) et une littérature (romans, pièces) pro-féministe. L'idée est à la mode et, quand se fait l'unité autour de la revendication du vote municipal, à l'été 1914, on est près du but.